Gendarmerie: la vérité sur le matériel loué à une boîte de production

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Revue de presseKiosque360. L'affaire du matériel de la gendarmerie loué à une boîte de production connaît un nouveau rebondissement. Ce serait l'armée qui aurait loué ce matériel, tout en respectant une procédure administrative bien précise. La Gendarmerie royale n'est en aucun cas impliquée dans cette affaire.

Le 11/07/2016 à 19h15

Nouveau rebondissements dans l’affaire du "matériel sensible" de la gendarmerie loué à une boîte de production. Akhbar Al Yaoum, qui avait rapporté l’information dans son édition du 4 juillet, précise aujourd’hui que le matériel en question appartenait en fait à l’armée et non à la gendarmerie.

Dans une suite à son premier article, le quotidien précise que seule l’armée met ce genre de matériel à disposition des producteurs de cinéma, à condition que ces derniers suivent scrupuleusement les conditions d'utilisation, suivant une démarche administrative bien précise.

En effet, toutes les demandes de ce genre sont généralement adressées au Centre cinématographique marocain -CCM- qui les transmet au département habilité chez les Forces armées royales. L'institution militaire épluche alors le dossier, y compris le scénario de la production en entier, avant de décider de la mise à disposition, ou pas, du matériel en question.

Dans cette histoire, rapportée par Akhbar Al Yaoum sur la base des déclarations du réalisateur Chafik Shaimi, une société de production était accusée d’avoir bénéficié illégalement d’un matériel mis à sa disposition par la Gendarmerie royale.

La confusion serait due au fait que l’entreprise de production en question est détenue par l’épouse d’un officier de la Gendarmerie royale. La présence régulière du gendarme dans les locaux de l’entreprise ou à proximité a renforcé ces soupçons. Or, il s’est avéré que ce dernier ne faisait que déposer son épouse à son travail.

Dans une déclaration au même quotidien, l’officier en question précisait n’avoir aucun lien avec l’entreprise de production et que, par le passé, il n’avait assisté qu’une seule et unique fois à une réunion de travail où était présente son épouse, sans pour autant y intervenir.

Le gendarme a expliqué, souligne Akhbar Al Yaoum, que les accusations formulées par le réalisateur étaient plus une vengeance, vu que l’entreprise a refusé d’accéder à l'une de ses demandes, réclamant une somme d’argent supérieure à celle prévue dans un contrat qui liait les deux parties.

Par Khalil Ibrahimi
Le 11/07/2016 à 19h15