Les services sécuritaires n’en ont pas encore fini avec les arrestations dans le cadre de l'affaire de la fusillade du "Café la Crème", qui avait secoué Marrakech en novembre 2017. Une nouvelle personne vient d’être interpellée dans le cadre de l’enquête sur cette affaire et l’accusé a, semble-t-il, joué un rôle majeur dans la fusillade. Dans son édition du lundi 11 octobre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte qu’un individu a été arrêté en fin de semaine dernière à Nador. Il s’agirait d’un proche de celui que l’on considère comme le commanditaire de ce crime, un Marocain résidant aux Pays-Bas. Selon les premières indiscrétions, l’homme interpellé est soupçonné d’être celui qui a dirigé l’exécution de cette opération. Il aurait même été présent sur les lieux au moment où les deux tueurs à gage ont ouvert le feu sur les clients du café, causant la mort d’un jeune étudiant en médecine qui avait eu le malheur de s'installer à la table où devait se trouver la véritable cible. Selon le journal, l’accusé avait réussi à fuir les lieux du crime et s’est, depuis, fait très discret jusqu’à son arrestation à Nador. Il vient d’ailleurs d’être transféré à Marrakech où la justice se penche encore sur cette affaire. Le procureur a décidé de présenter le mis en cause devant le juge d’instruction. Il fait actuellement l'objet d’un complément d’enquête, après avoir été entendu une première fois.
Comme le rappelle Al Ahdath Al Maghribia, 19 personnes ont déjà été arrêtées pour leur implication présumée dans cette fusillade, dont 13 sont actuellement jugées en état d’arrestation. Les deux tireurs ont, pour leur part, été condamnés à la peine capitale. D’autres peines ont également déjà été prononcées, et elles varient entre 2 mois et 20 ans de prison ferme. Cette dernière peine a, pour rappel, été prononcée à l’encontre d’un Marocain interpellé aux Pays-Bas, tandis que le propriétaire du café, qui était la véritable cible de cette fusillade, a lui-même écopé de 15 ans de prison. Plusieurs biens lui appartenant ont également été saisis suite à un recours en justice déclenché contre lui par les services de la Douane. Pour rappel, l’enquête avait révélé que cette fusillade, exécutée par deux tireurs de nationalité hollandaise et originaires de la République dominicaine et du Surinam, était en lien avec des affaires de trafic international de drogue, de kidnappings et de vols. Des informations ont également fait état d’un contrat de 20 millions d’euros pour les tueurs s’ils réussissent à atteindre leur cible.