Fuite des épreuves du Baccalauréat: La DGST enquête

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Revue de presseKiosque 360. La fuite, six heures avant les examens, de l’épreuve de mathématiques du Baccalauréat, a pris de court les responsables du ministère de tutelle. La DGST réagit.

Le 12/06/2015 à 03h57

La Direction générale de surveillance du territoire (DGST), dirigée par Abdelatif Hammouchi, vient d’être saisie de l’affaire des fuites enregistrées le premier jour des examens du Baccalauréat. C’est ce que rapporte au cœur de sa Une du 12 juin courant le quotidien Al Massae qui rappelle que le Chef du gouvernement a indiqué que les départements de l’Intérieur et de l’Education nationale allaient diligenter des enquêtes pour déterminer l’origine de la fuite. Une fuite qui rappelle celle qui s’est produite à Meknès, il y a une dizaine d’années.La DGST compte utiliser des équipements sophistiqués pour remonter la piste de la personne qui a posté, six heures avant le début des examens, les épreuves de mathématiques sur Facebook. Suite à cette criante inégalité des chances, le ministère de l’Education a décidé de reconduire l’épreuve en question. Al Massae indique que l’enquête de la DGST a lieu en parallèle avec une autre enquête supervisée par le ministre de tutelle. Et pour cause, le timing de la fuite oriente les soupçons vers les fonctionnaires au niveau central ou des académies régionales.

Vives réactionsPar ailleurs, Al Masse souligne que plusieurs voix se sont élevées pour fustiger l’attitude du ministère de tutelle. Le journal indique que l’enquête interne au sein du département n’a pas donné de résultats, alors que l’on évoque des opérations de fraude à grande échelle dans plusieurs villes. Devant l’inefficacité des mesures prises pour garantir l’égalité des chances des candidats, plusieurs instances sont montées au créneau. C’est le cas de la Confédération nationale des associations des mères, pères et tuteurs des élèves au Maroc qui a demandé l’organisation de nouveaux examens si d’autres fuites devaient se produire et a prôné l’utilisation de brouilleurs pour couper la route aux fraudeurs.Le Bureau exécutif de la Jeunesse istiqlalienne a, pour sa part, demandé la démission immédiate de Rachid Belmokhtar et la constitution d’une commission d’enquête parlementaire. Enfin, le Secrétariat général de la Fédération nationale des fonctionnaires de l’éducation, tout en demandant de disposer d’épreuves alternatives en cas de fuite, a fait porter l’entière responsabilité au ministère de l’Education. Les résultats des enquêtes sont fortement attendus. Affaire à suivre.

Par Amine Haddadi
Le 12/06/2015 à 03h57