Fuite des cerveaux: l'hémorragie continue

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Revue de presseKiosque360. Environ 20.000 experts marocains dans différents domaines ont choisi de travailler à l’étranger. Ce nombre va crescendo, sachant que 50.000 étudiants poursuivent leurs études à l’étranger. Et plusieurs préfèrent y rester. Les détails.

Le 02/04/2019 à 00h04

Le phénomène de la fuite des cerveaux continue de ronger la société marocaine et son économie. En effet, plusieurs étudiants marocains préfèrent rester à l’étranger et y faire carrière, après avoir achevé leur cursus universitaire. Sur ce registre, le Maroc détient le deuxième taux de l’immigration des compétentes dans la zone du proche Orient et de l’Afrique du nord, selon une étude réalisée par le magazine anglais, «Arab Weekly».

C’est dire l’ampleur du phénomène, fait remarquer le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte les résultats de cette étude dans son édition de ce mardi 2 avril. Ainsi, révèle l’étude, plus de cinquante mille étudiants marocains poursuivent leurs études supérieures à l’étranger et pas moins de vingt-mille hauts cadres et experts ont préféré faire carrière ailleurs. Et, pour souligner l’inquiétude du Maroc à propos de ce phénomène, le magazine anglais a évoqué le discours du Roi Mohammed VI à l’occasion de l’anniversaire de la révolution du roi et du peuple, le 20 août dernier, quand le souverain avait soulevé cette problématique. «Lorsqu’un grand nombre de jeunes, notamment parmi les hauts diplômés des branches scientifiques et techniques, pensent émigrer, ils ne sont pas uniquement motivés par les incitations alléchantes de la vie à l’étranger. Ils envisagent cette éventualité aussi parce qu’ils manquent dans leur propre pays d’un climat et de conditions favorables à la vie active, à la promotion professionnelle, à l’innovation et à la recherche scientifique», avait souligné le Roi Mohammed VI, rappelle le quotidien.

Il faut dire que ce phénomène avait déjà été soulevé sous l’Hémicycle quand le ministre de l’Education nationale avait révélé, lors d’une séance des questions orales, que près de 600 ingénieurs quittaient le Maroc chaque année pour aller travailler au Canada, aux Etats-Unis d’Amérique et en Europe.

Par Mohamed Younsi
Le 02/04/2019 à 00h04