Cela vaut la peine d'aller au marché de gros de Casablanca pour s’approvisionner en fruits et légumes et fruits. En effet, à voir la différence entre les prix au marché de gros et ceux du maraîcher du coin, le gap est tout simplement abyssal, comme le prouve un document officiel dont Assabah s’est procuré une copie.
Dans son édition de ce vendredi 18 novembre, le quotidien arabophone, sur la foi de ce document fourni par des grossistes et contenant la dernière nomenclature de prix, établie deux fois par semaine par la commission ad hoc, affirme qu’entre leur sortie du marché de gros et leur arrivée au consommateur final, les prix des légumes et fruits sont majorés de 50 à 180% de leur prix initial.
Ainsi, la pomme de terre est cédée au marché de gros à 2DH/kg pour la qualité inférieure et à 3,80 DH pour la supérieure. Au marché de détail, les prix passent respectivement, et au minimum, à 5 et 6 DH au niveau des quartiers populaires alors que, dans les quartiers huppés, chaque vendeur y va de son prix qui peut dépasser les 10 DH pour 1 kg de pommes de terre.
Pour les tomates fraîches, elles se négocient, là aussi, selon la qualité, entre 1 et 2,40 DH. Mais dès leur sortie du marché de gros, leur prix grimpe à un minimum de 4-5 DH, à l’instar des différentes qualités d’oignons. Ces deux produits sont mieux lotis que la carotte qui, cédée au même prix, est écoulée sur le marché du détail à un minimum de 6 DH.
Selon le journal, ces tarifs sont ceux relevés au courant de cette semaine dans les différents quartiers de Casablanca, mais aussi à Mohammédia, Berrechid, Settat, Deroua, Nouaceur, Médiouna…
Pour ce qui est des fruits, au marché de gros, la banane coûte entre 3 et 5 DH, la pomme entre 2 et 7 DH, le raisin entre 5 et 9 DH, mais voient leurs prix au détail passer respectivement à 8-10 DH, 12-18 DH et 13-16 DH.
Le SG de l’Association des vendeurs de fruits et légumes au marché de gros de Casablanca, Abderrazak Echabi, a confié à Assabah les raisons qui lui semblent être derrière cette flambée des prix. D’une part, il pointe un manque de contrôle des prix de la part des autorités compétentes. D’autre part, il pointe du doigt certains spéculateurs qui font la loi au marché de gros et qui contrôlent toute la filière des fruits et légumes à Casablanca et environs.