Les forces publiques, cantonnées devant le poste frontalier de Sebta et dans les environs de la ville de Fnideq, continuent de repousser les tentatives de passage groupé de centaines de migrants, jeunes et mineurs, vers le préside occupé. Ces opérations se poursuivent depuis la semaine dernière, suite à la diffusion d’informations sur les réseaux sociaux appelant à l’organisation d’une migration massive pour le dimanche 15 septembre, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du mercredi 18 septembre.
La région a connu, ces derniers jours, plusieurs affrontements entre les forces de l’ordre et des jeunes candidats à l’émigration irrégulière. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés tandis que d’autres ont été renvoyés vers leurs villes d’origine après la mise en place d’un important dispositif sécuritaire, en coordination avec les autorités espagnoles.
De leur côté, les services de sécurité dans le préside occupé ont mobilisé des forces spéciales pour faire face à toute tentative de prise d’assaut de la clôture et du poste frontalier. Des sources indiquent que les autorités marocaines ont réussi, durant la période allant du 11 au 16 septembre, à interpeller près de 5.000 candidats à l’émigration clandestine dont 3.795 adultes, 141 mineurs et 519 étrangers.
Il a été enregistré, durant la même période, six tentatives d’attaques massives qui ont été toutes mises en échec par les forces de l’ordre. Par ailleurs, les investigations entamées par les services de police ont permis d’arrêter 70 individus (Marocains, Subsahariens et Algériens) soupçonnés d’avoir incité à l’organisation d’opérations collectives d’émigration clandestine.
Les pouvoirs publics ont mobilisé des dizaines d’autocars pour transporter des milliers d’individus, de différents âges, vers leurs villes d’origine. Des enfants et des mineurs ont été remis directement à leurs parents tandis que des migrants de plusieurs nationalités ont été éloignés des environs de Sebta en attendant leur rapatriement vers leurs pays, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Les pouvoirs publics ont ouvert des enquêtes sous la supervision du parquet compétent pour déterminer les tenants et les aboutissants de ces événements et identifier la partie qui serait derrière cette opération de déstabilisation. D’autant que cette migration massive minutieusement organisée est en partie encadrée, certainement, par des réseaux qui profitent de la situation sociale pour inciter les jeunes et les mineurs à s’aventurer dans une hypothétique migration collective.