A en croire Al Massae dans son édition de ce mardi 12 mars, la viande, qui se fait de plus en plus rare sur les tables marocaines, se vend à prix d’or: 80 dirhams le kilo dans les souks hebdomadaires et plus de 90 dirhams au cœur des marchés ruraux. Et, pour ne rien arranger, les fruits et légumes suivent la même tendance. Certains d’entre eux sont passés de 2 dirhams le kilo à 8 dirhams. A titre d’exemple, le poivron ou encore l’aubergine sont vendus à ce prix. Quant aux carottes et pommes de terre, stars des mets marocains, elles atteignent les 5 dirhams.
Le journal arabophone rapporte un fort mécontentement des citoyens marocains qui pointent du doigt les responsables du marché de gros de Casablanca. Mais, à en croire le directeur de cet organisme, les prix restent à la portée de tous les portefeuilles.
Par ailleurs, Bouazza El Kharrati, président et fondateur de l’Association marocaine de protection et d’orientation du consommateur (AMPOC), avance que, dans un marché libre, il peut être compliqué de généraliser les prix: «Il est difficile de structurer un marché dominé par les intermédiaires qui achètent les fruits et légumes à un prix très bas au marché de gros, pour les refourguer aux consommateurs en multipliant leurs tarifs». Pour mettre fin à ce phénomène, El Kharrati propose que chaque région du pays s’offre son marché de gros et que les camions soient remplacés par le train pour le transport des cargaisons.