Depuis plusieurs années, son nom avait été placé en haut de la liste des "cibles prioritaires" de l'Ofast (office anti-stupéfiants), tant à Marseille qu'au siège de Nanterre. Au terme d'une longue traque, Hakim Berrebouh, 40 ans, a été interpellé à Dubaï. Selon le quotidien français La Provence, cet originaire du Maroc est présenté par les autorités phocéennes comme "un homme faisant partie du top 5 des narcotrafiquants marseillais".
Celui que l’on surnomme «le Marcassin», a été interpellé alors qu’il sortait d’une résidence où il avait élu domicile à la fin de l’année 2020 après avoir quitté le Maroc, où il vivait. Selon les informations du Monde, c’est l’analyse de téléphones, notamment celui de l’un de ses lieutenants, saisis en 2016 lors d’une autre enquête pour homicide, et le contournement de leur protocole de cryptage PGP qui a permis de mettre au jour des faits incriminant Hakim Berrebouh.
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Originaire de la cité des Flamants, dans le 14e arrondissement de Marseille, il est soupçonné, au moins pour l’année 2016, d’avoir permis l’arrivée dans la ville de plusieurs tonnes de cannabis, chaque mois, depuis le Maroc.
Dans La Guerre de l’ombre, le livre noir du trafic de drogue en France (Denoël, 2020), la journaliste Claire Andrieux assure que Berrebouh s’était associé à un Franco-Marocain surnommé «Mouf» et présenté comme le numéro un du trafic de drogue en France.
Hakim Berrebouh avait quitté la France pour le Maroc afin d’échapper à l’affrontement sanglant opposant son clan, associé à la famille Tir, et les Remadnia pour la suprématie du trafic de cannabis dans la cité phocéenne. Une guerre qui avait fait de nombreux morts, dont le propre frère de Hakim Berrebouh, Mehdi, tué en avril 2014, à l’âge de 27 ans.