L’insécurité est toujours présente dans les colonnes de nos confrères arabophones qui relaient mille et un faits divers chaque jour. Mais ce qui est arrivé à Fès est assez grave pour être relevé. Al Massae en fait même son titre principal en Une dans son édition du vendredi 28 novembre. Le journal rapporte que la femme d’un commissaire de police a été grièvement blessée, tard dans la soirée du 25 novembre, quand elle a essuyé l’assaut d’une bande criminelle de trois individus. Sortie prendre des provisions chez un épicier du coin dans le quartier populaire d'Aïn Haroun, elle a été prise à partie par ladite bande, dont certains membres étaient armés de couteaux. Al Massae affirme que la femme, épouse d’un commissaire de police, s’en est sortie avec de graves blessures au visage et aux mains. Ses assaillants visaient d'ailleurs surtout le visage. Sa sœur, présente avec elle au moment des faits, a subi son lot de violences et a de même été blessée. Alertés, des dizaines de riverains se sont rassemblées sur le lieu du crime. La victime a été transférée au CHU de la capitale spirituelle dans un état critique, alors que les trois individus ont eu le temps de prendre le large.
Une vengeance par procurationAl Massae, citant des sources sécuritaires, n’écarte pas l’hypothèse d’une vengeance: les trois individus auraient eu maille à partir avec la justice à cause du mari, commissaire de police, qui les auraient arrêtés auparavant pour d’autres actes criminels. D’ailleurs, écrit Al Massae, ils semblent avoir bien préparé leur coup: ils ont attendu que l’époux s'absente pour des engagements professionnels pour s’attaquer à sa femme.
Al Akhbar s’intéresse également à ce fait divers en l’évoquant en Une avec renvoi en pages intérieures. Selon ce journal, ledit commissaire de police est le chef d’arrondissement de la DGSN à Dar Dbibegh, autre quartier chaud de la ville de Fès. Selon ce quotidien, une grande campagne de ratissage a été entreprise pour retrouver les membres de cette bande et les présenter devant la justice.
