Fès: 10 tonnes de khlii avarié retrouvées dans un entrepôt clandestin

De la viande de khlii.. DR

Revue de presseLa police judiciaire de Fès a dernièrement mené une vaste opération qui a permis de saisir 10 tonnes de khlii avarié et d’arrêter 12 individus. Cet article est une revue de presse d’Assabah.

Le 15/11/2024 à 21h23

La Brigade régionale de la police judiciaire de la wilaya de sûreté de Fès a saisi dernièrement une grande quantité de khlii (viande séchée) avarié dans des entreponts clandestins répartis dans plusieurs quartiers de la ville.

Plusieurs individus en lien avec les milieux de la boucherie, de l’abattage et de la préparation du khlii ont été arrêtés au cours d’une opération sécuritaire d’envergure de deux jours, rapporte Assabah du week-end (16 et 17 octobre). Des sources proches de l’enquête estiment à 10 tonnes la quantité de viande saisie et 500 kilogrammes de viandes issues d’abattage clandestin. La plus grande quantité de khlii a été saisie dans l’ancienne médina, à Bouazara, Jnane El Ouard et El Mariniyine.

Les autorités locales ont prélevé des échantillons de viande pour les faire analyser par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Les mêmes sources soulignent que la Brigade régionale de la police judiciaire a, en coordination avec la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), procédé à l’arrestation de 12 individus suspectés d’être impliqués dans la production, le stockage et la distribution du khlii avarié. Parmi les prévenus, on trouve deux frères très connus dans le domaine de la fabrication de khlii, des vendeurs et des bouchers qui s’apprêtaient à livrer ces produits dans des restaurants.

Le démantèlement de ce réseau est considéré comme la prise la plus importante de la police après celle de l’abattage clandestin, dont les membres sont détenus depuis deux ans, relaie Assabah. Les mis en cause, dont un vice-président de l’arrondissement de Jnane El Ouard, étaient accusés de stockage, de transport et de commercialisation de viandes avariées. Ils ont été condamnés en première à instance à des peines de prison ferme allant de 6 mois à deux ans avant que leur jugement ne soit révisé en appel.

Par Hassan Benadad
Le 15/11/2024 à 21h23