Le bras de fer qui oppose, d’un côté, les étudiants des différentes Facultés de Médecine, de Pharmacie et de Médecine dentaire, et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique, et de l’autre, ces mêmes étudiants avec le département de l’Innovation et celui de la Santé, a eu de nouveaux rebondissements, plusieurs semaines après l’initiation de leur mouvement de protestations.
Plusieurs groupes d’étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie tentent d’imposer l’idée d’une grève unanimement suivie, en exerçant des pressions sur les étudiants qui veulent reprendre leurs cours ou qui tiennent à passer leurs examens.
«Les formules de pression frôlent des formes de violence physique non visible et de violence symbolique», écrit Assabah de ce jeudi 22 février 2024.
Ces groupes d’étudiants, précisent des interlocuteurs interrogés par le quotidien, ont opté pour ces formes de pression sur leurs condisciples, avec pour dessein de faire aboutir leur mouvement de protestation, après le boycott qu’ils ont initié des cours qui leur sont dispensés, ainsi que des stages et des examens qu’ils doivent passer.
D’après ces mêmes interlocuteurs, interrogés par Assabah, «un courant estudiantin menace tout étudiant qui quitte les rangs des protestataires, de l’isoler et de ne plus intervenir en sa faveur pour régler d’éventuels problèmes qui pourraient survenir au cours de son parcours universitaire, ou concernant la bourse» qui lui a été octroyée.
Ces menaces englobent aussi «l’exclusion des groupements de communication entre étudiants, des groupes de travaux pratiques, des stages hospitaliers et de leur évaluation pédagogique», détaille le quotidien.
Les activités para-universitaires, expliquent ces mêmes interlocuteurs, font également l’objet d’obstructions, à cause d’un grand nombre de menaces largement proférées à l’encontre d’étudiants.
Ces menaces ont provoqué la colère de plusieurs parents d’étudiants, qui tiennent à «dénoncer ces comportements dans les espaces universitaires, appelant les autorités compétentes à intervenir, en vue d’identifier cette partie qui pourrait avoir d’autres fins, en cherchant à imposer l’unanimité de cette grève, et en imposant le maintien des cycles de formation à sept années».