Le Maroc a échappé à une série d’attentats programmés dans plusieurs villes pendant les fêtes du Nouvel An. Les neuf membres de la cellule terroriste, démantelée vendredi dernier, projetaient de perpétrer des actes terroristes à Tanger, Fès, Béni Mellal, Kénitra et Nador, suivant le même modus operandi que les auteurs des attentats du 13 novembre à Paris. Parmi les personnes interpellées, deux d’entre elles, respectivement M.L. et A. M., ont des frères qui combattent pour Daech à Raqqa en Syrie.
«Ces derniers étaient non seulement au courant des attentats qui se préparaient au Maroc, mais s’apprêtaient, avec la bénédiction de Al Baghdadi, à envoyer de Syrie un artificier daechien pour confectionner au Maroc des ceintures explosives», apprend le360 d’une source proche du dossier.
Autre révélation importante, le pistolet et le révolver saisis lors de l’arrestation des neuf membres de la cellule terroriste par les éléments du BCIJ provenaient de Belgique. Un autre lot d’armes, également en provenance de Belgique, était attendu par les membres de la cellule démantelée.
Un plan diabolique
Quelles sont les cibles des membres de cette cellule ? Les endroits à grande affluence. Les boîtes de nuit ainsi que les lieux publics à Tanger et à Fès. Les ceintures explosives devaient être «impitoyablement efficaces» dans des espaces clos comme les boîtes de nuit à succès dans la ville du Détroit.
A Kénitra, cette cellule visait les agences de transferts de fonds, ainsi que les éléments des services de sécurités (policiers, gendarmes…), en vue de les déposséder de leurs armes. Pour les autres villes, des kidnappings de notables étaient préparés à Kasbat Tadla pour demander des rançons et pouvoir disposer des ressources financières nécessaires pour assurer la logistique de leurs funestes projets.
Loin des grandes villes
Les neuf membres de la cellule démantelée ont opté pour des villes loin des grands centres pour les fêtes du Nouvel an comme Casablanca, Rabat, Marrakech ou Agadir. Ils espéraient ainsi faire face à un dispositif sécuritaire léger et échapper à la vigilance des services de sécurité et de renseignement. Des calculs qui se sont révélés faux puisque le démantèlement de cette cellule atteste encore une fois que les services de sécurité sont aux aguets sur tout le territoire. Un dispositif sans faille jusque-là et fort heureusement.
Rappelons que lors de l’arrestation des neuf membres de la cellule terroriste, les unités au sol du BCIJ ont bénéficié d’une couverture aérienne de la Gendarmerie royale qui a déployé des hélicoptères dans la région de Béni Mellal.