Dans son édition de ce jeudi 25 décembre, le quotidien arabophone Al Akhbar rapporte que les services de la Police judiciaire de Souk Larbaa du Gharb et de Skhirat-Temara ont conjugué leurs efforts pour mettre la main mardi sur un dangereux criminel qui a réussi à s’évader du Commissariat de Souk Larbaa du Gharb. Selon la publication, cette cavalcade a fait tomber l’agent de police chargé de la permanence qui a été interpellé par les services centraux de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) à Rabat, dont les éléments ont été dépêchés la nuit même au dit Commissariat.
Citant une source anonyme, le quotidien ajoute que le criminel, au lourd passé judiciaire et faisant l’objet de plusieurs mandats d’arrêt au niveau national, est un trafiquant de drogue notoire accusé d’agression à l’arme blanche. Les services de sécurité des préfectures de police de Rabat et de Kénitra, poursuit le journal, ont été immédiatement mis en état d’alerte, avant que les agents de police de Souk Larbaa et de Témara ne réussissent conjointement à arrêter ce dangereux criminel à son domicile sis à Hay Ennahda au centre de Temara. Et de poursuivre que les limiers de la PJ avaient auparavant identifié les endroits que fréquentait le criminel une semaine durant, et ce entre un appartement qu’il avait loué à Tamesna et le domicile de sa famille à Hay Ennahda à Témara. Ce faisant, ils ont réussi leur coup de filet en l’appréhendant dans l’appartement où il se réfugiait ,mardi vers 10 heures du soir. Conduit sous étroite surveillance au Commissariat de Souk Larbaa, il a été placé en garde à vue avant de subir un interrogatoire sur fond d’une nouvelle accusation liée à l’évasion, relate Al Akhbar.
L’As de l’évasionLe journal fait également savoir que le criminel, à peine âgé d’une vingtaine d’années, avait été interpellé au début de la semaine dernière à l’entrée de la ville de Souk Larbaa du Gharb au guidon d’un triporteur, en compagnie d’un complice, avec 2.000 comprimés de psychotropes subtilement dissimulés dans des sacs en plastique. L'enquête préliminaire menée alors par la police judiciaire avec l'accusé avant son évasion a révélé que le mis en cause était sorti en juillet dernier de la prison après y avoir purgé six ans pour trafic de stupéfiants, agression et vol qualifié.
Renouant à nouveau avec son activité de prédilection, il a chargé une grande quantité de drogue dans une ville du Nord pour l’acheminer à bord d’un véhicule de location qui a été saisi par la police au niveau de l’autoroute à proximité de Rabat. Son acolyte dans cette affaire a été aussitôt arrêté et placé en prison à Kénitra. Au cours de cette arrestation, l’as de l’évasion avait réussi à déjouer la vigilance de la gendarmerie pour prendre la poudre d’escampette en compagnie d’un autre repris de justice aussi dangeureux que lui.
Encore une fois la question de l'efficacité des peines d’emprisonnement refait surface ? Dans ce cas, le criminel a récidivé en dépit de la peine de six ans de prison qu’il avait purgée. Les prisons marocaines sont-elles devenues une école dangereuse pour les délinquants et un endroit pour partager leurs expériences et préparer leurs plans? Les pénitenciers marocains payent lourdement le tribut d’un code pénal appelé à faire l’objet d’une refonte.
