Cette étude préliminaire aux résultats inquiétants et frustrants a été réalisée en collaboration avec l'Observatoire national du développement humain, rapporte Assabah dans son édition de ce mardi 16 mai. Les résultats en ont été dévoilés, ce lundi, par la ministre PJDiste Bassima el Hakkaoui. L'étude sur la pauvreté chez l'enfant au Maroc a ciblé, affirme-t-elle, huit domaines dans lesquels il s'avère que "40% des enfants vivant en milieu urbain ne subissent aucune privation, alors que, dans les zones rurales, ce taux baisse vertigineusement à 7,9%".
L'étude montre également, ajoute le quotidien arabophone qui cite la ministre, que la privation chez l'enfant ne se limite pas à un manque de moyens matériels, mais s'étend "à une souffrance liée à l'accès à l'eau, à la santé, à l'information et à l'enseignement".
En lançant cette étude, la ministre, qui a d'ailleurs interpellé le gouvernement et la société civile, a tenu à préciser que le problème de la pauvreté des enfants ne se limitait pas au Maroc. Il infecte, comme l'a signalé dernièrement l'UNICEF, la plupart des pays arabes.
Hamou Ouhali, secrétaire d'Etat chargé du développement rural, a indiqué, lors de la présentation des résultats de l'étude, que les enfants constituaient un tiers de la population du Maroc. "Des dizaines de milliers d'entre eux ne maîtrisent ni l'écriture ni la lecture, ce qui aggrave les disparités", a-t-il précisé.
