Le monde célèbre ce lundi 12 août la journée mondiale de la jeunesse. Le thème de cette année porte sur la migration des jeunes. Sur un total annuel de 214 millions de migrants internationaux, il y a plus de 10% de jeunes et, pourtant, on sait trop peu de choses à propos de ce qu’ils vivent ou des épreuves qu'ils traversent. Selon les Nations unies, les raisons qui poussent les jeunes à émigrer sont nombreuses. Les uns fuient les persécutions, d’autres veulent échapper aux difficultés économiques.
Au Maroc, selon une enquête publiée en 2012 par le Haut commissariat au plan (HCP), les jeunes de 15 à 24 ans représentent un cinquième de la population. Leur effectif a été estimé à près de 6,3 millions de personnes en 2011, dont 50,6% de garçons et 49,4% de filles. D'après cette même enquête, 55,7% des jeunes de cette tranche d’âge vivent dans les villes et représentent ainsi 18,3% de la population citadine contre 21,2% en milieu rural.
La priorité, trouver un emploi
Si près de 60% d’entre eux s’identifient à la classe moyenne, un jeune sur deux pense que le niveau de vie, au cours des dix dernières années, s’est amélioré, alors que deux sur trois estiment que les inégalités sociales se sont aggravées. L’emploi et l’égalité des chances sur le marché du travail constituent le souci prioritaire pour 95,8% des jeunes, tandis que la réforme de l’enseignement est jugée importante pour 84,2% d'entre eux ainsi que l’accès à un logement décent (80,3%), selon l'enquête du HCP. En revanche, la cherté de la vie, le chômage et la baisse du revenu constituent les principales sources d’inquiétude que leur inspire l’avenir.
Une autre enquête menée par l’Association marocaine d’études et de recherches sur la migration, publiée en mars dernier, révèle que 42% des marocains nourrissent le désir de vivre à l’étranger. Et l’intention d’émigrer est plus forte chez les jeunes. Selon cette étude, la majorité des jeunes marocains affichant l'intention de partir à l'étranger pensent en effet qu'ils pourraient améliorer leur situation économique dans un autre pays. L’enquête indique également que la difficulté à trouver un emploi est la cause de départ la plus fréquente chez les personnes ayant un faible niveau d’éducation.






