Dans le cadre de l’application de la loi sur les violations de l’état d’urgence, plusieurs fils de personnalités influentes à Tétouan ont fait l’objet d’enquêtes judiciaires de la part des services de sécurité, sous la supervision du parquet général. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 14 juillet, que les hauts responsables de la région appliquent la loi à la lettre et sans exception aucune. Selon des sources proches de la police, le fils d’une personnalité célèbre dans le nord a été déféré devant le parquet général compétent près du tribunal de première instance de Tétouan.
Le jeune homme, qui est accusé de violation du couvre-feu et outrage, a nié avoir porté atteinte au respect à un agent de police en précisant qu’il ne disposait pas d’assez d’argent pour s'acquitter de l’amende qui lui avait été infligée. Les mêmes sources indiquent que les services de police de la ville avaient auparavant engagé des poursuites judiciaires contre plusieurs fils de personnalités connues dans le nord pour violation du couvre-feu nocturne, avant de les présenter devant la justice.
Les services de la wilaya de la sûreté de Tétouan ont intensifié leurs patrouilles de nuit pour faire respecter les dispositions de la loi sur l’état d’urgence. Ils ont renforcé les points de contrôle à l’entrée de la ville pour s’assurer que les automobilistes disposaient des autorisations de déplacement, surtout avec l’afflux des touristes pendant la période estivale et les déplacements générés par l’approche de l’Aïd Al-Adha.
Le quotidien Al Massae rappelle que, dans le but de freiner la propagation de la pandémie, l’ensemble des autorités provinciales et locales, ainsi que la police à Tétouan et dans les villes avoisinantes, ont décrété une mobilisation générale. C’est ainsi que plusieurs barrages de nuit ont été installés pour procéder à des contrôles d'identité et s’assurer de la véracité des motifs de sortie des personnes qui circulent après 23 heures.
Les autorités ont, par ailleurs, renforcé la surveillance des locaux commerciaux et des espaces privés et publics. Elles ont ainsi verbalisé de nombreux contrevenants qui ne portaient pas de masques. Les salles des fêtes ont été particulièrement surveillées pendant la nuit afin qu’elles ne dépassent pas les horaires d'ouverture qui leur ont été fixés. Là aussi, plusieurs propriétaires ont commis des infractions et ont été avertis qu’en cas de récidive, ils seraient sanctionnés par une fermeture de leurs salles pour une longue durée.