La Chambre correctionnelle du tribunal de première instance d’Essaouira a condamné, en ce début de semaine, une ex-conseillère communale à quatre mois de prison avec sursis pour harcèlement sexuel sur un homme. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 28 octobre, que l’affaire a éclaté en mars dernier, quand la victime a déposé une plainte pour harcèlement.
La mise en cause a pu avoir le numéro de téléphone de sa victime auprès de son épouse, qui vit à l’étranger. Cette dernière cherchait à fournir à l’accusée un fauteuil roulant pour son fils, qui souffre d’un handicap. Le plaignant explique que l’ex-élue a commencé à lui envoyer, via WhatsApp, des messages et des vidéos à connotation sexuelle, tout en lui téléphonant à des heures tardives de la nuit.
Le quotidien Assabah rapporte que l’homme a demandé à l’ex-conseillère communale de cesser de le harceler, ou il la poursuivrait en justice. Mais cet avertissement n’a pas dissuadé l’accusée, qui a poursuivi son cyberharcèlement sans se soucier des conséquences. Lasse d’être importunée, la victime a téléchargé les enregistrements audio et les messages écrits de sa harceleuse pour les joindre à la plainte qu’il a déposée auprès du procureur du roi.
Entendue par les gendarmes, l'ex-conseillère communale a essayé de nier les faits en prétendant que c’est son fils qui avait dû manipuler, par inadvertance, son téléphone portable. Une hypothèse peu plausible, d’autant que les enquêteurs ont constaté qu’il était impossible à son fils handicapé de manipuler le téléphone. Malgré cette évidence, l’accusée a continué à nier les faits devant la Cour. Mais le président l’a confrontée aux messages et aux enregistrements, ainsi qu’à l’incapacité manifeste de son fils de se servir du portable.