Enquête sur de graves dysfonctionnements à la prison de Souk Larbaâ

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Revue de presseSuite à des mésententes au sein du personnel de la prison de Souk Larbaâ, les langues se sont déliées pour mettre à nu certaines pratiques illégales menées par les responsables dudit pénitencier. La gravité des faits à conduit à l’envoi d’une commission centrale d’enquête par la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath.

Le 02/05/2023 à 22h38

Le patron de la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mohamed Salah Tamek, a ordonné l’envoi d’une commission centrale d’enquête à la prison de Souk Larbaâ, où de graves dysfonctionnements ont été signalés de l’intérieur même de l’administration de ladite prison.

En effet, d’après le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 3 mai, c’est une fonctionnaire de ladite prison qui aurait adressé une lettre de dénonciation à Mohamed Salah Tamek pour l’informer directement de ce qui se tramait derrière les murs de cette prison du Gharb.

Selon Al Ahdath, cette fonctionnaire cite de nombreux cas très graves, notamment ceux de détenus libérés avant d’avoir accompli la totalité de la peine à laquelle ils étaient condamnés, alors que d’autres, qui devaient être libérés pour avoir purgé leur peine, sont maintenus en détention.

Apparemment, le contenu de cette lettre n’est que la partie visible de l’iceberg, puisque le délégué général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion a tenu à convoquer et écouter personnellement ladite fonctionnaire pour s’enquérir en détail des dysfonctionnements au sein de la prison de Souk Larbaâ.

De son côté, la Commission d’enquête mise sur pied a déjà convoqué tous les directeurs qui se sont succédé à la tête de l’administration de la prison de Souk Larbaâ depuis 2019, en tant que responsables de l’exécution des décisions judiciaires concernant les détenus locaux.

Si les faits qui leur sont reprochés sont confirmés, ces responsables risquent de grosses peines de prison.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 02/05/2023 à 22h38