Un rapport régional du HCP ( Haut-commissariat au plan) a indiqué que près de 9 filles et femmes sur 10 ont été victimes d’au moins une forme de violence durant leur vie dans la région Tanger-Tétouan-El Hoceima. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 8 novembre, que cette violence a touché 219.000 filles et femmes âgées entre 15 et 74 ans.
Ces données, précise le HCP, découlent de la deuxième enquête nationale sur la violence contre les femmes et les hommes, réalisée en 2019. L’objectif de ces enquêtes étant de traiter le phénomène de la violence basée sur le genre dans sa globalité en abordant ses causes, ses effets ainsi que ses formes et ses contextes.
Cette eenquête qui a été menée entre févier et juillet 2019 a pris en compte la représentativité géographique, sociale et économique de l’échantillon ciblé en l’occurrence 1140 filles ainsi que 285 hommes et garçons dans cette région du nord. Le rapport indique que la violence est plus présente dans les zones urbaines( 90,8% contre 83,1% au niveau national) que dans le monde rural ( 83,1% contre 81,6% au niveau national). Il faut toutefois noter, rapporte la même source, que la violence psychologique demeure la plus répandue par rapport à la violence physique( 29, 9%).
Le quotidien Al Massae rapporte que durant les 12 derniers mois qui ont précédé cette enquête 849.000 femmes et filles ont subi un comportement violent, quelle que soit sa forme, dans la région de Tanger-Tétouan-El Hoceima. Ce faisant, poursuit le rapport, les femmes sont plus exposées à la violence dans les milieux urbains (66,5%) que dans le monde rural (52,6%) avec une prédominance de la violence psychologue (52,1%).
Arrive en deuxième position la violence économique (16,1%) suivie de la violence physique ( 12,8%) et la violence sexuelle( 12,7%). Cette violence, ajoute le rapport, se manifeste à travers des comportements de domination et de soumission où l’on utilise la force physique, psychologique, verbale ou économique. Ces comportements peuvent se produire consciemment ou inconsciemment aussi bien à l’encontre des femmes que des hommes, conclut le rapport du HCP.