Fin de l’aventure de la kidnappeuse d’un enfant âgé de trois ans, enlevé à Kénitra. Retrouvée à Marrakech, elle a été interpellée par la Police judiciaire le dimanche 7 juillet 2024, en flagrant délit d’exploitation de l’enfant à des fins de mendicité sur la voie publique.
Selon Assabah de ce mardi 9 juillet, «la kidnappeuse a été immédiatement transférée à Kénitra où elle a été placée en garde à vue, à la disposition de l’enquête ouverte sous la supervision du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Kénitra».
Des interlocuteurs interrogés par le quotidien expliquent que «la mise en cause était une proche et une amie de la mère de la victime depuis la période de l’épidémie du Covid-19». C’est de cette amitié qu’elle avait profitée pour abuser de la confiance de la mère et enlever son enfant, indiquent ces mêmes sources.
Invitée au domicile de proches à Sidi Ayache, dans la région de Kénitra, où les deux femmes ont passé la nuit, précisent les mêmes interlocuteurs, la kidnappeuse a proposé à son amie, le lendemain, de rentrer à Kénitra avec l’enfant, avant de changer de destination pour se rendre à Moulay Bousselham.
C’est ce qu’elle avait annoncé à la mère de l’enfant dans sa dernière communication téléphonique, avant d’éteindre son appareil. Soupçonnée d’implication dans cette affaire liée à l’enlèvement et à la séquestration de cet enfant, la kidnappeuse n’a plus donné signe de vie, jusqu’au moment de son interpellation à Marrakech.
Cette femme, qui aurait des antécédents en matière d’escroquerie, encourt de lourdes sanctions, explique Assabah, qui rappelle les dispositions du Code pénal en la matière: «quiconque, avec violence, menaces ou fraudes, enlève ou détourne, ou tente d’enlever ou de détourner, un mineur de moins de dix-huit ans, est passible de cinq à dix ans de réclusion criminelle».