Enfants et ramadan: les clés d’une pratique saine, selon un pédiatre

Une alimentation équilibrée et une écoute attentive des signaux du corps sont les clés d’un ramadan en toute santé chez les enfants.

Le 15/03/2024 à 09h30

VidéoLe ramadan est un mois de dévotion et de discipline, mais pour les enfants, il représente également un challenge de taille. Dans cette interview avec Le360, le pédiatre Ahmed Lahlou souligne l’importance d’un équilibre alimentaire et d’une modération dans les activités physiques pour éviter tout épuisement.

Une alimentation équilibrée et une écoute attentive des signaux du corps sont les clés d’un ramadan de toute santé chez les enfants en âge de jeûner, selon le pédiatre Ahmed Lahlou. Ce dernier met en garde contre un épuisement physique, particulièrement en début de ce mois de restriction alimentaire. «Éviter les excès d’activités sportives est essentiel pour ne pas trop se fatiguer», affirme-t-il.

Un régime alimentaire équilibré est tout aussi crucial: il permet de s’assurer que les enfants consomment les nutriments nécessaires à leur croissance et à leur bonne santé durant cette période. La rupture du jeûne, ou le ftour, est un moment particulièrement délicat. Commencer par des aliments légers et hydratants, tels qu’un fruit sucré et de l’eau, prépare le système digestif à recevoir la nourriture principale de manière plus sereine, signale le pédiatre.

«Il est primordial d’éviter de se suralimenter dès le ftour pour prévenir les troubles digestifs», conseille le docteur Lahlou, qui recommande également de faire preuve de modération lors du shour, le repas précédant l’aube, pour démarrer la journée de jeûne dans les meilleures conditions.

Pour les enfants qui souhaitent jeûner pour la première fois, il est essentiel de leur apprendre à écouter leur corps. «Il ne faut pas se forcer», souligne le docteur Lahlou, ajoutant qu’il est important de rappeler aux enfants qu’ils peuvent rompre le jeûne s’ils se sentent fatigués ou mal à l’aise. L’objectif est d’assurer une expérience positive du jeûne, sans compromettre leur santé.

Par Hafida Ouajmane et Khalil Essalak
Le 15/03/2024 à 09h30