Le conseil de la ville de Casablanca s’apprête à lancer, à la fin du mois d'août prochain, un appel d’offres pour la réalisation de cinq stations d’épuration des eaux usées. Ces stations devraient servir à arroser tous les espaces verts de la métropole. L’eau potable, devenue rare, devra absolument être utilisée avec parcimonie. Surtout en sachant que le barrage d’Al Massira, qui approvisionne toute la ville, a atteint un taux de remplissage alarmant de seulement 5,2%.
Le ministre de l’Intérieur a d’ailleurs, dans une circulaire, demandé aux walis et gouverneurs de mettre en œuvre les actions nécessaires à une gestion rationnelle de l’eau en les appelant à réunir d’urgence les commissions préfectorales et provinciales.
L’interdiction de l’arrosage des espaces verts et des golfs à partir des eaux conventionnelles fait partie des actions préconisées. A Casablanca, cette restriction n’a toujours pas été appliquée, mais dès que les stations d’épurations annoncées seront prêtes, dans un délai qui n’a toujours pas été dévoilé, plus aucun espace vert ne pourra être arrosé avec de l’eau potable. C’est ce qu’affirme Ahmed Afilal, l’adjoint de la maire Nabila Rmili, chargé de l’hygiène, dans une déclaration pour Le360.
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«Ce projet des cinq stations d’épuration date d’environ trois ans, mais n’a pas été concrétisé. Nous avons décidé de prendre les choses en main et de réaliser le projet», précise Ahmed Filali qui rappelle que la ville de Casablanca a déjà pris plusieurs mesures proactives pour faire face au problème de la rareté de l’eau.
La construction des cinq stations d’épuration dont les installations sont prévues au parc de la Ligue arabe, à la mosquée Hassan II, au parc de L’Hermitage, au parc Murdoch, au golf Royal Anfa, dans le but d'arroser les espaces verts sans vidanger l'eau potable devrait mobiliser un budget de 180 millions de dirhams.