Le tribunal administratif de Rabat vient de rendre son verdict en appel dans l’affaire des «effets secondaires liés au vaccin anti-Covid de AstraZeneca», qui a annulé la sentence qui avait été rendue en première instance, le 9 février dernier, «condamnant l’État marocain à dédommager une citoyenne qui serait victime des effets secondaires en question».
Dans son énoncé, le verdict a imputé à la plaignante, une professeure universitaire, la responsabilité de «prendre en charge ses frais liés aux actes judiciaires dans le déroulement de la procédure», relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 1er août 2024.
Le quotidien rappelle qu’en février dernier, en première instance, «le tribunal administratif de Rabat avait condamné l’État marocain sur la base des responsabilités des risques à verser à la plaignante, à [lui verser la] somme de 250.000 dirhams, [au titre de dommages et intérêts]».
La plaignante, indique Al Ahdath Al Maghribia, avait apporté à la plaidoirie de sa défense un rapport d’«expertise qui établit un lien de causalité entre le vaccin AstraZeneca et l’apparition du syndrome neurologique de Guillain-Barré».
Ce verdict, qui a créé un débat mondial sur les effets secondaires du vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca, avait toutefois fait l’objet d’une procédure d’appel par le ministère de la Santé et de la protection sociale, indiquent les interlocuteurs interrogés par le quotidien.
Al Ahdath Al Maghribia explique que le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, avait révélé au Parlement que «plus de 54.000 personnes ayant reçu ce vaccin avaient déclaré avoir subi des effets indésirables».
En réponse à une question écrite, le ministre de la Santé avait aussi expliqué que «211 cas seraient jugés ‘graves’ selon les normes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), signalant qu’il n’y a eu, au Maroc, aucun cas de thrombose mortelle».