Les coordinations des enseignants ressortent-elles plus fortes du récent mouvement de grèves des enseignants dépendant du ministère de l’Éducation nationale? Il semble que ce soit là l’avis de plusieurs partis politiques, qui proposent aujourd’hui une initiative à même de conforter la position désormais adoptée par les coordinations des enseignants de l’Éducation nationale.
Assabah, dans son édition de ce mercredi 17 janvier 2024, rapporte que les différentes coordinations d’enseignants ont récemment reçu une proposition pour s’unir: il s’agirait d’une idée de rassemblement, un vaste mouvement qui deviendrait leur porte-voix syndical.
L’adhésion à ce rassemblement serait ouverte à tous, explique Assabah, y compris à la Fédération nationale de l’enseignement, qui représente le courant de la «Tendance démocratique».
D’après certaines indiscrétions recueillies par Assabah, cette proposition d’unifier les rangs des coordinations émanerait du Parti socialiste unifié (PSU, opposition), qui avait réussi une intermédiation entre le ministère de l’Éducation nationale et les différentes coordinations représentant les enseignants.
Selon le quotidien, cette initiative a pour objectif de «redessiner la carte de la représentativité syndicale des enseignants», après que la dernière crise «a mis à nu la faible représentativité des principaux syndicats nationaux» parmi les enseignants.
D’ailleurs, alors que les négociations étaient bloquées et que le mouvement de grève était à son paroxysme, certaines parties avaient appelé à l’organisation d’élections anticipées de représentants professionnels.
Cette situation intervient également alors que les principales représentations syndicales sont accusées de faire preuve de «faiblesse» face au gouvernement lors des négociations qui ont été menées au nom des enseignants.
C’est ce qui aurait conduit, explique Assabah, à une montée en puissance de ces coordinations, tout particulièrement dans le secteur de l’enseignement, la perte de crédibilité des syndicats les ayant poussé à adhérer à ces nouvelles représentations.
Les syndicalistes qui ont initié cette idée d’un rassemblement national des coordinations veulent, selon le quotidien, contrer la tendance actuelle, dans laquelle les syndicats se retrouvent en perte de vitesse, tentant de regagner la confiance du corps enseignant.
Une situation qui «serait d’autant plus pertinente», écrit Assabah, que «ces dernières années, aucun courant politique ou syndical n’a réussi à réunir les enseignants» pour «les amener à parler d’une même voix». Ce serait donc le rôle de ce nouveau courant unifié… s’il venait à être créé.