Après une semaine de vacances, la reprise des cours, prévue ce lundi 11 décembre, va encore une fois être compromise par une nouvelle grève d’enseignants, annoncée sur une durée de quatre jours par la «Coordination nationale du secteur de l’éducation», l’un des quatre principaux syndicats actuellement en pourparlers avec des membres du gouvernement.
Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 11 décembre 2023 rappelle que l’éducation nationale est plombée depuis plusieurs mois par des mouvements de grèves répétés d’enseignants, qui contestent leur nouveau statut décidé par le gouvernement. Alors que les tensions entre le gouvernement et les enseignants perdurent, tout particulièrement sur une des revendications prioritaires, une augmentation des salaires, les négociations sont toujours en cours, annonce le quotidien.
Un accord entre le gouvernement et les principales représentations syndicales pourrait même avoir été trouvé, portant sur une augmentation des salaires d’un montant de 1500 dirhams.
Les négociations sont «tendues», atteste le quotidien, à cause de certaines doléances, à «l’impact financier» important pour le Budget du gouvernement.
Alors même que des discussions entre le gouvernement et les quatre centrales syndicales sont en cours, la «Coordination nationale des enseignants» semble vouloir persister dans sa démarche de maintien d’une grève, avec cette annonce de nouvelles protestations de leurs affiliés, du 14 au 16 décembre. Des sit-ins sont prévus devant les directions provinciales du ministère de l’Éducation nationale par cette représentation syndicale.
Ses affiliés comptent à nouveau y réclamer un «abandon total du projet du statut unifié», la «mise à terme du système de contractualisation» ainsi que «l’acceptation de l’ensemble des doléances exprimées par les enseignants» représentés, écrit Al Ahdath Al Maghribia.
Le quotidien énumère 14 demandes considérées comme étant «non-négociables» par cette représentation syndicale, dont «l’abandon du statut unifié», le «respect des droits syndicaux», «l’augmentation des salaires et des pensions de retraite», «la réduction de la pression fiscale sur les revenus dans le secteur» et «l’ouverture des concours de promotion à l’ensemble des enseignants qui ont des licences ou des masters».
La «Coordination nationale des enseignants» compte également réclamer «la résolution urgente des problématiques de certaines catégories d’enseignants et personnel administratif», comme «dans le cas de certaines catégories qui s’estiment lésées par leurs échelles», précise le quotidien.