Eau: un répit historique après sept ans de sécheresse

Barrage de Ben El Ouidane

Barrage de Ben El Ouidane . DR

Revue de presseAprès plus de sept années de déficit hydrique, les précipitations abondantes et la fonte des neiges ont considérablement reconstitué les réserves en eau du Royaume. Les barrages affichent des taux de remplissage record, offrant au pays une marge de manœuvre précieuse pour ses projets stratégiques dans la gestion de l’eau et un souffle d’espoir pour l’agriculture et l’élevage. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 29/12/2025 à 19h04

Le Maroc peut désormais avancer sereinement dans ses projets stratégiques liés à l’eau, qu’il s’agisse de la construction de nouvelles stations de dessalement ou du développement d’une nouvelle génération de barrages. «Après plusieurs années de sécheresse persistante, le pays bénéficie aujourd’hui d’un répit bienvenu, avec des réserves hydriques capables de couvrir ses besoins pour les deux prochaines années, voire plus», relève le quotidien Assabah dans son édition du mardi 30 décembre.

Selon les dernières statistiques, le taux de remplissage des barrages a atteint 38%, soit une hausse spectaculaire de 33 points par rapport à la même période en 2024. Les réserves d’eau du pays s’élèvent désormais à près de 7 milliards de mètres cubes, contre environ 4,8 milliards l’année précédente. Jusqu’à lundi dernier, les apports en eau enregistrés ont atteint 1,583 milliard de mètres cubes, une quantité significative qui a permis de reconstituer les niveaux dans différents bassins hydrauliques et de redonner vie à certaines zones, comme le bassin d’Oum Er-Rbia, durement touché par la sécheresse ces dernières années.

Cette reprise des précipitations, qui touche l’ensemble du territoire marocain, marque un tournant après plus de sept ans de déficit hydrique. «Elle devrait avoir des retombées positives sur l’agriculture et l’élevage, secteurs essentiels de l’économie nationale», indique Assabah. Les précipitations neigeuses ont également été abondantes, offrant un soulagement particulier aux régions montagneuses, longtemps confrontées à un manque d’eau potable et à des sols asséchés. Cette neige nourrira les sources et les oueds, tout en revitalisant les vastes pâturages de l’Atlas moyen et de l’Atlas central.

Un zoom sur les principaux barrages du pays montre des chiffres impressionnants. «Le bassin de Sebou, le plus important du Maroc, affiche un taux de remplissage de 146,5%, avec un volume de 2,587 milliards de mètres cubes, soit près de 40% des ressources hydriques nationales», note Assabah. Les quatre autres grands bassins ne sont pas en reste. Le bassin du Loukkos détient actuellement 1,087 milliard de mètres cubes d’eau, avec un taux de remplissage supérieur à 56%. Le bassin du Bouregreg atteint un taux impressionnant de 87%, soit 949,9 millions de mètres cubes, tandis qu’Oum Er-Rbia affiche 12,9% de remplissage, avec un volume de 642,4 millions de mètres cubes.

Ces données traduisent non seulement une amélioration spectaculaire de la situation hydrique, mais elles offrent aussi au Maroc une fenêtre de manœuvre stratégique pour ses projets futurs dans la gestion de l’eau. Entre modernisation des infrastructures, sécurité alimentaire et préservation des écosystèmes, le pays semble aujourd’hui mieux armé pour faire face aux défis climatiques et aux besoins croissants de sa population.

Par La Rédaction
Le 29/12/2025 à 19h04