Don du sang: moins de 1% des Marocains sont des donneurs, une situation alarmante

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Revue de presseKiosque360. La proportion des Marocains donneurs de sang rapportée à la population totale est estimée à 0,94%, soit moins de 1%. Ce faible taux pousse les centres de transfusion sanguine à tirer la sonnette d’alarme.

Le 30/10/2019 à 19h52

Le don de sang n’est pas une pratique vraiment enracinée dans la société marocaine. C’est du moins ce que laissent apparaître les statistiques officielles rendues publiques par les centres régionaux de transfusion sanguine. Selon le quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 31 octobre, moins de 1% des Marocains répondent à l’appel des centres régionaux de transfusion sanguine. Ce qui se répercute négativement sur le stock, qui reste en deçà des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En fait, la proportion des Marocains donneurs de sang rapportée à la population totale est estimée à 0,94%. Ce taux reste très faible comparativement à ceux enregistrés dans d'autres pays, aussi bien voisins que lointains.

Cet état de fait pousse les responsables des centres de transfusion sanguine à tirer la sonnette d’alarme et à lancer des campagnes de sensibilisation afin de convaincre les Marocains à donner leur sang. Selon des statistiques officielles, rappelle le quotidien, les centres de transfusion sanguine ont enregistré, durant l’année dernière, 321.316 dons de sang, soit plus de 1% par rapport à l’année 2017. Les opérations de collecte de sang se sont déroulées dans les centres régionaux de transfusion sanguine, les universités, les établissements scolaires, les entreprises et les administrations. L’objectif, souligne le quotidien, est de réaliser 363.377 dons de sang.

D’après les plus récentes statistiques du premier trimestre 2019, un total de 90.880 donneurs de sang ont été recensés contre 40.869 donneurs pour la même période de l’année écoulée, ce qui laisse présager de bonnes perspectives pour la fin de l’année. De même, ajoute le quotidien, les centres de transfusion sanguine de Rabat et de Casablanca comptent développer de nouveaux dérivés du sang en 2020. A ce propos, un projet de loi est attendu, indique le quotidien. La question de moderniser la gestion des données via la mise en place d’un système informatique sophistiqué est également soulevée. La finalité est de permettre à ces institutions de mieux fonctionner pour répondre au noble objectif de sauver des vies humaines.

Par Mohamed Younsi
Le 30/10/2019 à 19h52