Plusieurs habitants du quartier Hassan ont saisi le tribunal administratif pour déposer plainte contre la société Rabat Parking. La raison? Le retour de l’immobilisation des véhicules dans la capitale du Royaume par les sabots de voiture. L’information est révélée par le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 17 mars.
Pour rappel, la maire de Rabat, la RNIste Asmaa Rhlalou, a donné fin janvier son feu vert pour le retour des sabots de voiture, relançant ainsi la société Rabat Parking, malgré l’opposition des élus et des arrondissements de la ville. Depuis, la société est désormais autorisée à immobiliser les véhicules à l’aide des sabots.
D’après les plaignants, «immobiliser des véhicules qui ne paient pas les frais à la société représente un mépris à l’encontre des décisions judiciaires». Et de préciser qu’une telle décision est «contraire aux libertés de circulation et de déplacement, pourtant garanties par la Constitution de 2011», rapporte le quotidien.
Les plaintes ont également été déposées auprès de la wilaya de Rabat, appelant le Conseil de la ville dirigé par Asmaa Rhlalou, ainsi que la société, à renoncer au retour du sabot de voiture, d’autant plus que la justice avait déjà tranché par le passé sur cette question, en assurant l’illégalité de l’immobilisation des véhicules.
Dans ce sens, Mohamed Ghalloussi, président de l’Association marocaine de protection des deniers publics, a déclaré dans les colonnes du quotidien Al Akhbar que la maire de Rabat poursuit son mépris à l’égard de la Justice et de la Constitution.
En guise de rappel, la décision de reconduire les sabots à Rabat a été rejetée par les élus de l’opposition qui voient en l’immobilisation des véhicules un acte illégal. Ils se réfèrent dans leur plaidoyer au verdict prononcé par le tribunal administratif de Rabat en faveur des automobilistes. Celui-ci a condamné Rabat Parking à verser des indemnités ne dépassant pas 5.000 dirhams aux plaignants, contextualise le journal.