Les vidéos ayant récemment circulé sur les réseaux sociaux, laissant croire à la présence de requins dans la baie d’Agadir, ne sont en fait que des fake news, causées par la recherche de clics sur les réseaux sociaux, afin d’augmenter le nombre de vues sur certains posts rémunérés.
Ces images, qui ne relèvent donc que de la désinformation, ont pourtant été largement relayées, semant la panique parmi les baigneurs et les touristes qui fréquentent les plages d’Agadir.
La peur a été telle que l’Association des amateurs de la mer pour la pêche sous-marine et la protection de l’environnement a dû réagir, et a apporté des précisions à ce propos, indique Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 11 juillet 2024.
Dans un communiqué relayé par le quotidien, l’ONG précise que «la scène d’une vidéo montrant une femme mordue par un requin ne s’est pas produite à Agadir, et n’a aucun lien avec le contexte du littoral marocain».
Le montage et les trucages opérés sur cette vidéo ont été effectués dans le but de multiplier les clics sur les réseaux sociaux, afin d’augmenter le nombre de vues sur ces posts.
Cette opération de désinformation, soigneusement orchestrée, effectue des corrélations abusives entre une scène où une femme est mordue par un squale, et d’autres images montrant la nageoire dorsale de plusieurs de ces prédateurs des mers, qui semblent apparaître par intermittence dans les eaux de baignade d’une plage de la baie d’Agadir: près de la Marina, et en face de l’hôtel Sofitel.
À ce propos, l’Association des amateurs de la mer pour la pêche sous-marine et la protection de l’environnement a apporté la rectification suivante: ce qui est présenté dans cette vidéo comme étant des «ailes de requins [sont en fait celles d’un] type de grand dauphin, le ‘dauphin de Risso’, dont la longueur moyenne est de trois mètres».
D’un poids compris entre 400 et 500 kg, ces mammifères marins disposent d’un front proéminent qui s’étend au-delà de leur rostre (ou bec), et leur donnent l’aspect d’un requin, précise le communiqué de l’Association des amateurs de la mer pour la pêche sous-marine et la protection de l’environnement.
L’ONG a par ailleurs tenu à vigoureusement dénoncer cette manœuvre de désinformation, qui porte atteinte à la sécurité publique.