Les services de sécurité européens traquent les puissantes vedettes Go-fast appartenant à des réseaux de trafic international de cocaïne après avoir inondé le continent noir de drogue dure et tenté de l’acheminer vers le Maroc.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi13 juin, que les narcotrafiquants ont étendu leur influence sur les voies d’acheminement de la cocaïne près des côtes marocaines d’où ils approvisionnent les marchés européen et marocain.
Les investigations ont révélé que ces réseaux utilisent des bateaux et des vedettes rapides en provenance de l’Amérique du Sud. Une source autorisée indique que le transport de la cocaïne via les vedettes est devenu un moyen pour troquer la drogue dure contre le haschisch. L’enquête a montré par ailleurs que des Marocains, dont la plupart ont la double nationalité, dominent le marché européen et ont cherché à inonder les marchés marocains avec de la drogue dure.
Les autorités espagnoles détiennent une liste des plus importants réseaux de trafic de cocaïne dans la région. Une liste qui leur a permis d’intercepter des trafiquants dans les Iles Canaries qui étaient à bord d’un bateau de pêche battant pavillon brésilien. Son équipage s’apprêtait à transborder sa cargaison de drogue dure à une autre embarcation amarrée près des côtes marocaines.
Le quotidien Assabah rapporte que le recours aux vedettes rapides pour le transport de la cocaïne est devenu le moyen préféré de la plupart des trafiquants dont le plus célèbre est un baron de la drogue qui tisse des liens avec une mafia internationale dans l’Amérique latine. La dernière opération de ce narcotrafiquant s’est déroulée sur un bateau chargé d’une grande quantité de cocaïne qui est passé par plusieurs ports avant que la transaction ne se fasse au large de l’Océan atlantique devant les eaux territoriales marocaines.
La police nationale espagnole ainsi que la Guardia Civil avaient intercepté, à maintes reprises, des vedettes transportant de la cocaïne qui se dirigeaient vers le Maroc. Ce fut, notamment, le cas pour cette vedette où se trouvaient six brésiliens et un français d’origine marocaine. Les services de police espagnols ont soupçonné le franco-marocain d’être un intermédiaire entre les réseaux de trafic de cocaïne en Amérique latine et qui aurait des liens avec les barons de la drogue à Nador et Driouch.