Des chasseurs de trésor arrêtés en flagrant délit

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Arrestation d'une bande spécialisée dans la recherche de trésors à Imintanout. Les quatre individus, dont un ingénieur d’Etat, ont été pris en flagrant délit.

Le 14/07/2014 à 04h02

On croyait que la recherche des trésors, pratique où se mélangent charlatanisme et vieilles croyances, était l’apanage des fkihs. L’arrestation de quatre individus à Imintanout démontre le contraire, puisque l’une des personnes appréhendées est ingénieur d’Etat travaillant pour le compte du groupe OCP. A en croire Al Massae, dans son édition de ce lundi 14 juillet, les quatre individus ont été pris en flagrant délit, alors qu’ils creusaient la terre à la recherche d’un trésor. La scène s'est déroulée, samedi 12 juillet à Kouzemt, un petit douar du Souss relevant du caïdat d’Ichemraren. Le quotidien explique que les gendarmes, lors de l’interpellation des quatre individus ont saisi du matériel destiné à creuser, mais aussi des cartes, des plans, des torches et surtout des papiers comprenant d’étranges écritures ésotériques, visiblement des clés chiffrées pour déterrer les trésors.

A la recherche des richesses enfouiesConduits à la brigade de la gendarmerie pour les besoins de l’enquête, les personnes arrêtées, outre l’ingénieur de l’OCP, ont révélé exercer des professions libérales. Mais ils ont surtout avoué, selon les sources de Al Massae, avoir procédé à des opérations similaires dans plusieurs régions et villes du Maroc et qu’ils se procuraient, en les payant, les indications nécessaires (plans, vieilles écritures…). Le quotidien ne précise pas s’ils ont mis la main sur des trésors. Une fois l’enquête terminée, les quatre individus seront présentés devant le tribunal de première instance d’Imintanout.

L’imaginaire populaire marocain retient beaucoup d’histoires liées à la recherche des trésors. Dans la majorité des cas, la croyance commune est que ces trésors sont gardés par des esprits qu’il faut amadouer par des experts (fkihs). Certains sont persuadés qu'il faut leur offrir du sang d’un "zouhri" (enfant porte-bonheur). Une quête qui verse parfois dans le crime.

Par Fatima Moho
Le 14/07/2014 à 04h02