Des centaines d’enfants marocains déferlent sur Melilla

DR

Revue de presseKiosque360. Ils sont actuellement des milliers d’enfants marocains à avoir traversé illégalement la frontière entre le Maroc et Melilla. Face à cette déferlante de mineurs non accompagnés, les autorités du préside occupé brandissent une menace radicale: fermer la frontière.

Le 15/10/2017 à 21h34

Lors d’une réunion tenue la semaine dernière, le gouvernement local de Melilla a exprimé sa préoccupation face au nombre grandissant d’enfants marocains non accompagnés entrés illégalement, ces dernières semaines, dans l’enclave sous administration espagnole.

Dans son édition de ce lundi 16 octobre, le quotidien Al Ahdath Al Magribia rapporte que, pour le seul mois de septembre dernier, ils étaient 260 mineurs à avoir «brûlé» vers Melilla. Ce chiffre est d’autant plus inquiétant que les centres d’accueil sociaux dédiés à cette catégorie d’immigrés illégaux sont déjà saturés, car ils hébergent actuellement pas moins de 3.000 enfants illégaux. Certains y sont scolarisés, d’autres suivent des formations dans des ateliers, mais la majorité est parquée dans un centre décati, un ancien fort militaire, loin des regards des médias et, parfois, des ONGs humanitaires.

Ces dernières, avec l’appui de plusieurs partis d’opposition locaux, viennent de monter au créneau pour mettre les autorités de Melilla en garde contre d’éventuels mauvais traitements ou la violation des droits les plus élémentaires de ces enfants sans famille.

Al Ahdath rapporte même que l’ambassadeur d’Espagne à Rabat a été sommé par le gouvernement de Melilla d’intervenir auprès des autorités marocaines en vue de prendre les mesures qui s’imposent afin de stopper cette «invasion de mineurs non accompagnés».

Les autorités espagnoles menacent de prendre des mesures draconiennes si le Maroc ne «coopère pas» sur ce dossier. Elles brandissent même le spectre de la fermeture pure et simple des frontières. Une mesure qui ne serait dans l’intérêt de personne, et qui n’arrêtera pas non plus la déferlante des adeptes du «riski», ces enfants qui ne reculent devant aucun risque pour rejoindre l’autre rive de la Méditerranée.

Par Mohammed Ould Boah
Le 15/10/2017 à 21h34