Des centaines de passeports marocains retenus par les consulats européens

Quelques jours après l’annonce, par l’UE, des réouvertures des frontières européennes, début juillet, pour les voyageurs non européens, plusieurs passeports marocains sont toujours retenus par les ambassades et les consulats des pays membres de la zone euro, note le quotidien arabophone Al Massae dans son édition du 16 juin. D’après le journal, les dépositaires de demandes de visa n’ont toujours pas de retour depuis plus de 3 mois, soit depuis la fermeture des frontières extérieures de l’UE. 

Si la majorité des Etats européens procède désormais à la levée des restrictions de circulation instaurées au sein de l'espace Schengen, les frontières extérieures de l'Union connaîtront un assouplissement progressif à partir du 1er juillet. Mais la réouverture partielle concerne uniquement les voyageurs venus des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Monténégro, Macédoine du Nord, Serbie), affirme Bruxelles dans un récent communiqué.

Ebranlés par la crise sanitaire, bon nombre de pays européens ont, en effet, suspendu leur service d’octroi de visas, sans pour autant donner de visibilité sur les dates de délivrance ou sur le suivi des demandes. En l’absence de relais de communication au niveau des ambassades, les dépositaires concernés appréhendent la période post-confinement et demandent une mise en place immédiate de procédures de délivrance de visas temporaires.

Les dépositaires des demandes attendent impatiemment un retour des ambassades pour savoir si le contexte actuel aura des répercussions sur l’octroi des visas. D’autres se demandent si les autorisations de séjour, délivrées et arrivées à terme du fait du contexte de crise sanitaire, vont être prolongées.

Toujours est-il qu’au moment où la Commission européenne entend procéder à une levée progressive des restrictions à compter du 1er juillet, il faut noter que le principe de réciprocité figure parmi les principaux critères de réouverture des frontières, ce qui ne se fera que sur la base d’une approche coordonnée commune entre le ministère des Affaires étrangères et l’UE.