Bassima Hakkaoui, la ministre de Famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social, a soulevé l’ire de plusieurs acteurs associatifs marocains suite à la présentation, lundi 15 mai à Rabat, des résultats d’une étude sur la pauvreté de l’enfant au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Ces militants sont, en effet, montés au créneau pour dénoncer son absence de vision, rapporte le quotidien arabophone Al Massae dans son édition du mercredi 17 mai.
Durant son allocution, Bassima Hakkaoui a fait savoir que 73,1% des enfants étaient privés d’accès aux services et que, dans le monde rural, seuls 7,9% des enfants bénéficiaient de l’ensemble des prestations sociales de base, contre 41,7% en ville.
Ces chiffres sont loin d’être reluisants et, selon plusieurs acteurs associatifs, ils reflètent l’échec de la politique de Bassima Hakkaoui et de l’ensemble de son département. «Plusieurs indicateurs nous renseignent sur une situation devenue de plus en plus alarmante», a ainsi déclaré une source du bureau exécutif de la Fédération marocaine de la citoyenneté et des droits de l’Homme au journal Al Massae. L’absence d’une prise en charge sérieuse des secteurs liés à l’enfance et à la famille au Maroc est flagrante, ajoute cette même source.
La Fédération, à l’occasion de la journée mondiale de la famille, a par ailleurs appelé, dans un rapport, à mettre fin aux disparités de salaires, qui vont de 1 jusqu'à 100, ainsi qu'à la retraite des parlementaires et des ministres.
