L’Algérie cible les arts et l’artisanat marocains, afin de les piller et se les accaparer. C’est dans cette optique que de hauts responsables, affiliés à la junte au pouvoir à Alger, traquent les artisans marocains dans leur pays et leur présentent des conditions attrayantes dans le but de les débaucher, pour les embarquer en direction de l’Algérie.
Pour ce faire, explique Assabah de ce mardi 19 mars 2024, des intermédiaires sont mobilisés pour recruter des artisans marocains, recherchés selon les besoins du marché algérien.
Le quotidien précise que ces travailleurs spécialisés sont exploités «dans l’hôtellerie, où différents métiers de l’artisanat traditionnel du Maroc, dont les savoir-faire sur le gypse et la peinture, sont fortement convoités par les militaires algériens».
Ces artisans marocains, dont plusieurs sont actuellement installés en Algérie en toute légalité, se retrouvent aussi à être continuellement sollicités par des hommes d’affaires algériens, des personnalités et des responsables sécuritaires, qui n’hésitent pas à profiter de leurs expertises et de leur savoir-faire pour décorer leurs luxueuses résidences dans la capitale, Alger, déclarent des interlocuteurs qu’Assabah a interrogés.
Le quotidien écrit aussi que ces artisans marocains se retrouvent à être «dénigrés et surexploités; et, dans plusieurs cas, leurs papiers et leur passeport leur sont confisqués, jusqu’à l’achèvement du chantier» où ils sont mobilisés et subissent des «menaces d’être écroués».
Quand ils veulent rentrer dans leur pays, la situation de ces artisans expatriés se complique davantage. Elle devient même infernale, surtout en ce qui concerne ceux qui se retrouvent en situation irrégulière.
Ces Marocains tombent alors dans les filets de mafias, qui les exploitent comme bon leur semble leur promettent de les aider à rejoindre une hypothétique rive européenne.
Ils se retrouvent ensuite, explique Assabah qui se fonde sur les déclarations d’un artisan marocain qui a réussi à rentrer au Maroc, à être exploités dans des chantiers où ils sont contraints de travailler dans des conditions inhumaines.
Ces propos sont par ailleurs corroborés par Brahim Al Ghouti, un chercheur, spécialiste et expert du patrimoine marocain.