Débâcle du Wydad au Mondial des club: à qui la faute?

Après sa débâcle au Mondial des clubs, le Wydad suscite mécontentement, frustration et inquiétude chez ses supporters, et en premier chez ses adhérents.

Revue de pressePromesses sur papier, recrutements de dernière minute, mauvaise gestion de la participation, et Hicham Aït Menna, le président, dans le box des accusés. Le récit de la prestation contestée de l’équipe casablancaise dans le Mondial des clubs dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 29/06/2025 à 20h46

Le Wydad Athletic Club est sorti bredouille de la Coupe du Monde des Clubs, actuellement organisée aux États-Unis. Le club a terminé dernier de son groupe avec zéro point, après trois défaites. «L’élimination du Wydad n’a surpris personne. Elle n’est que le résultat logique d’une série d’échecs successifs, depuis le début de la saison, alors que le club dominait autrefois les scènes locale et continentale», commente le quotidien Assabah dans son édition du lundi 30 juin.

Le constat est amer, note le quotidien: «Le Wydad suscite mécontentement, frustration et inquiétude chez ses supporters, et en premier chez ses adhérents». La question qui se pose à chaque fois, poursuit le quotidien, est qui «est le responsable de cette sortie humiliante de la Coupe du Monde des Clubs? Les joueurs, qui n’ont pas été à la hauteur? L’entraîneur, qui n’a pas réussi à créer une cohésion d’équipe? Ou le comité directeur, présidé par Hicham Aït Menna, qui n’a pas tenu les engagements pris avant son élection à la présidence

D’après le quotidien, «Hicham Aït Menna a placé la barre très haut dès son élection à la tête du Wydad en début de saison, promettant une restructuration professionnelle du club avec une stratégie claire qui respecte l’image et le prestige du Wydad». Cependant, note le quotidien, le Mondial des Clubs «a révélé le caractère illusoire de ces promesses». Alors que les supporters attendaient un passage au deuxième tour de leur équipe favorite dans cette compétition mondiale, ou du moins une sortie honorable, «le Wydad a confirmé sa médiocrité, prouvant que l’ambition de le hisser parmi les clubs africains et mondiaux de référence n’était qu’une chimère». Plus encore, à l’occasion de cette prestation, ce sont «des dysfonctionnements structurels, des décisions irrationnelles et une confusion évidente dans la gestion des litiges accumulés, dus aux retards dans le paiement des salaires des joueurs, qui ont refait surface».

La période des transferts exceptionnels pour la Coupe du Monde des Clubs «a été marquée par un chaos total», relève Assabah. Ainsi, «en l’absence d’une vision claire pour constituer une équipe compétitive capable d’affronter des géants européens comme Manchester City ou la Juventus, les supporters ont été déçus par des joueurs sans qualifications pour défendre les couleurs du club. Ces recrutements, effectués à la dernière minute, donnaient l’impression que les responsables n’avaient pas tenu compte de la participation du Wydad à cette compétition», note le quotidien. Ces recrutements, poursuit-il, ont mis en lumière «ces faiblesses de la gestion du club face à des défis cruciaux, ce qui pose des interrogations sur la capacité de Hicham Aït Menna à remettre le club sur la voie du succès et à répondre aux attentes des supporters, furieux après cette élimination précoce. Beaucoup de gens attribuent cette déroute à une mauvaise gestion de la phase de recrutement».

Résultat: «Le Wydad, censé devenir un projet organisationnel professionnel, s’est transformé en un club dépourvu d’esprit collectif et de crédibilité dans ses prises de décisions. La délégation du club, composée de 73 personnes, incluant des adhérents et leurs proches, illustre ce manque de sérieux».

La responsabilité de cette élimination précoce, conclut le quotidien, ne peut être imputée uniquement aux joueurs, à l’entraîneur et à ses choix tactiques, ni même à la chaleur excessive ou au calendrier inadapté, qui affectent toutes les équipes. «Cet échec résulte plutôt du fiasco d’un projet global promu par Hicham Aït Menna et ses soutiens, qui n’a jamais été concrétisé», affirme Assabah.

Par Amyne Asmlal
Le 29/06/2025 à 20h46