Dans la peau d'une lesbienne marocaine

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Revue de presseKiosque360. Deux journalistes pénètrent le monde hermétiquement clos des lesbiennes marocaines.

Le 11/01/2014 à 07h08

Une enquête croustillante que celle menée, deux semaines durant, par deux journalistes femmes téméraires. Pénétrer le monde hermétiquement clos des lesbiennes marocaines n’a pas été d’une grande facilité. Dans son édition de cette fin de semaine, à paraître ce samedi 11 janvier, le quotidien arabophone Annass lève le voile sur l’homosexualité au féminin. "Cela n’a pas été une enquête de tout repos. Bon nombre de fois, l’expérience a failli être vouée à l’échec", explique le support. Pour les besoins de cette investigation, les deux jouranlistes se sont imprégnées au mieux de la lesbienne-attitude. Tout y est passé : depuis la gestuelle, jusqu’au style vestimentaire, en passant par la coiffure.

Elles s'affichent dans des lieux publics

L’enquête a débuté dans un salon de beauté, situé dans un quartier huppé de la capitale. Là, à l’abri des regards indiscrets, de belles jeunes masseuses aux mains expertes, assouvissent toutes les demandes de leur clientèle féminine. Annass livre plus de détails. Les deux journalistes racontent comment, après s’être fait belles, les lesbiennes se retrouvent entre elles, dans des villas casablancaises, pour des soirées saphiques, donnant libre cours à leurs orientations sexuelles. Après la discrétion des villas, Annass parle dans son reportage des lieux publics dans lesquels s’activent les lesbiennes.

Ayant elles aussi leurs protectrices, elles s’affichent dans certains bars et lieux publics. Elles y ont leurs habitudes, leurs clientes et sont représentatives de toutes les couches sociales, de la plus démunie, à la plus nantie. A l’instar de Laïla, célèbre lesbienne qui après avoir mené une vie sociale normale et s’être mariée, s’est révélée ayant des affinités, voire plus avec ses congénères. Traiter de l’homosexualité féminine au Maroc revient à aborder l’un des sujets sociétaux les plus tabous. L’homosexualité tant féminine que masculine a ses codes et ses mystères.

Par Abir Al Maghribi
Le 11/01/2014 à 07h08