Dans un récent rapport, Microsoft relève que la transformation digitale en Afrique est une aubaine pour les hackers. En effet, ces derniers y voient une opportunité pour effectuer leurs cyberattaques contre des cibles bien identifiées, à l’instar des institutions, des administrations, des entreprises ou encore des banques.
Comme le rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 26 mai, le rapport de Microsoft précise que le Maroc comptabilise, entre janvier 2020 et février 2021, pas moins de 71 millions de cyber-menaces. Ces chiffres se basent sur les données communiquées par l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol).
Selon le rapport de Microsoft, la transformation digitale et l’infrastructure numérique dont bénéficie le Maroc engendre un nombre conséquent de défis. A mesure que le nombre d’utilisateurs d’internet augmente, comme c’est le cas au Maroc, la cybercriminalité augmente aussi, explique Microsoft.
D’après la même source, le taux croissant de transformation numérique sur le continent, notamment le Maroc, contribue à l’émergence de nouvelles fenêtres d’attaque pour les cybercriminels. Le rapport souligne la présence d’un million d’appareils utilisant le logiciel Boa, un ancien programme facilement attaquable pour les hackers.
Si les experts prévoient qu’1,1 milliard d’appareils vont être connectés à Internet en Afrique du nord et au Moyen-Orient à l’horizon 2025, le rapport explique que cette évolution offrira davantage d’opportunités aux cybercriminels, faisant croître le nombre de cyberattaques.
Dans ce sens, la représentante de Microsoft au Maroc, Salima Amira, a appelé les organisations et les entreprises à repenser leurs approches face aux risques engendrés par les cyberattaques potentielles. « Les équipes informatiques doivent sécuriser leurs appareils IoT comme ils le feraient pour n’importe quel ordinateur portable d’entreprise ».
Pour rappel, la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information, relevant du ministère délégué à la Défense, a neutralisé en 2021 pas moins de 577 cyberattaques ciblant des institutions et des établissements officiels, notamment des ministères, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia.