«De nombreux Marocains commencent à considérer le nouveau coronavirus Covid-19 comme une simple grippe ou un rhume» et n’adhèrent pas à l’opération de vaccination, a fait remarquer le Professeur Azzedine Ibrahimi, directeur du laboratoire de biotechnologie à la faculté de médecine et de pharmacie à Rabat et membre du Comité technique et scientifique de lutte contre la pandémie.
Sur sa page officielle Facebook, il a appelé ces personnes à assumer leurs responsabilités, tout en s’interrogeant sur le fait de «réserver de nombreux pavillons dans des hôpitaux et des centres hospitaliers universitaires (CHU) aux patients contaminés, alors que les personnes atteintes de maladies chroniques graves continuent de souffrir en silence depuis deux ans».
Et de préciser que «si le coronavirus est similaire à une grippe, pourquoi alors la gratuité du vaccin et la réservation de lits dans les services de réanimation au détriment d’autres maladies graves», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 15 février. «Le nouveau coronavirus Covid-19 serait similaire à la grippe pour ces personnes, et il faudrait encore adopter l’approche gratuite des vaccins et des soins et attendre indéfiniment que ces personnes veuillent bien adhérer à la campagne nationale de vaccination», a-t-il encore souligné.
Dans le même post audacieux, poursuit le quotidien, le Professeur Azzedine Ibrahimi s’est également interrogé sur «les rendez-vous des opérations chirurgicales qui ne sont pas programmées pour les patients qui ont un cancer, une maladie cardio-vasculaire ou un diabète, alors que leur situation s’aggrave».
Si le nouveau coronavirus est considéré comme une simple grippe, ajoute le Professeur Azzedine Ibrahimi, «la vaccination doit être payante». Car le vaccin contre la grippe saisonnière influenza n’est pas gratuit. Mais, a-t-il précisé, «il faudra laisser un délai pour terminer le protocole vaccinal et mettre fin à la gratuité du vaccin» et à la diffusion des chiffres concernant la Covid-19. «Nous déprécions tout ce qui est gratuit», a-t-il déploré. Et pourtant, a-t-il fait remarquer, la majorité des décès causés par la Covid-19 serait enregistrée dans les rangs des personnes âgées de plus de soixante ans et non vaccinées. Les rares décès recensés chez les vaccinés concernent les personnes souffrant d’autres maladies chroniques. Autant dire qu’il va falloir adhérer à la campagne de vaccination.