Covid-19: l'Intérieur isole les marchés municipaux pour mieux maîtriser d'éventuels foyers

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Revue de presseKiosque360. Afin de réduire l’encombrement dans les marchés municipaux, les autorités locales de Casablanca ont imposé des restrictions aux citoyens. Ainsi, les habitants venant de quartiers lointains ne sont pas autorisés à y accéder.

Le 20/05/2020 à 22h05

Les autorités locales de Casablanca ont renforcé le contrôle autour des marchés municipaux, qui connaissent une affluence incompatible avec les règles de distanciation physique. Désormais, seules deux portes seront ouvertes dans chaque marché: l’une sera réservée à l’entrée et l’autre à la sortie des clients. Cette expérience, qui a été généralisée à Hay El Hassani, a suscité le mécontentement des citoyens, car il ne suffit pas de détenir une autorisation de sortie: il faut habiter le quartier où a lieu le marché pour pouvoir y accéder. 

Dans le quartier d'El Oulfa, un agent d’autorité se tenait, lundi dernier, devant le marché municipal et annonçait, par haut-parleur, que les habitants d'El Ferdaouss et de Mazolla n’étaient pas autorisés à entrer dans le souk. L’agent contrôlait les cartes d’identité des citoyens et refoulait toutes les personnes habitant dans les quartiers Nakaba, Kariat El Jemaâ et El wifaq. Des sources autorisées ont reproché aux autorités d’avoir restreint l’accès au marché d’El Oulfa aux seuls habitants des quartiers avoisinants. Même les commerçants venant d’autres quartiers n’ont pu exposer leurs marchandises. Les marchands de volailles, obligés de fréquenter ce marché parce que l’abattage leur est interdit dans les quartiers populaires, ont également été interdits d'accès.

Le quotidien Assabah reconnaît, dans son édition du jeudi 21 mai, que l’organisation du marché est absolument nécessaire pour éviter les encombrements et les rassemblements favorables à la propagation du coronavirus. Mais, relèvent les sources du journal, interdire aux gens de s’approvisionner n’est pas logique et pourrait être assimilé à une mesure excessive, voire à un abus délibéré.

Les autorités locales de Hay El Hassani ont appliqué les mêmes restrictions sauf que, devant le marché municipal, les agents d’autorité ont été plus souples, tout en veillant aux règles de distanciation physique et autres mesures sanitaires. Mais toutes ces précautions ont été balayées avec l’apparition des chariots de légumes et la multiplication des marchés anarchiques, avec tout ce que cela comporte de risques de contamination au Covid-19. 

Par Hassan Benadad
Le 20/05/2020 à 22h05