Le ministère de la Santé vient de le reconnaître: le protocole de prise en charge en vigueur jusqu'ici pourrait être à l'origine de la hausse de la mortalité par contamination au coronavirus. Ce protocole pourrait également être derrière l'augmentation du nombre de cas de contamination. Les professionnels de la santé avaient d'ailleurs averti le ministère contre ces risques, rapporte Al Massae dans son numéro du 7 septembre.
D'après le quotidien, la lenteur dans la prise en charge des personnes infectées, notamment à cause des retards dans les résultats des tests, entraîne une aggravation de l'état de santé de ces dernières et augmente, par conséquent, le risque de mortalité. Ce qui a poussé le ministère de la Santé à revoir son protocole de prise en charge des personnes atteintes par le virus, affirme le quotidien. Dans une circulaire qu'il vient d'adresser aux directeurs des centres hospitalo-universitaires, le ministère de la Santé annonce ainsi que le protocole de prise en charge des cas d'infection au coronavirus a été actualisé.
Selon le ministère, poursuit Al Massae, l'objectif de cette mise à jour est, d'une part, de réduire le délai de prise en charge en démarrant le traitement le plus rapidement possible et, d'autre part, d'améliorer les conditions de prise en charge des malades. Ainsi, note le quotidien, le protocole révisé comprend notamment une mise à jour des définitions des cas d'infection au Covid-19, ainsi que du protocole de prise en charge.
D'après ce nouveau protocole, est susceptible d'être infectée toute personne présentant des signes d'affection respiratoire aigüe (toux, mal de gorge, difficulté respiratoire...) avec ou sans fièvre, ou une fièvre supérieure ou égale à 38°C non expliquée par une autre étiologie évidente et accompagnée de myalgies ou de céphalées.
Le ministère, souligne Al Massae, précise que l'infection au coronavirus est probable quand le contexte épidémiologique ou les images à la TDM sont évocateurs, ou lorsqu'une personne présente soudainement une perte de l'odorat et du goût, signe clinique d'une infection au SARS-CoV-2.
Est également considéré comme «cas possible» tout décès survenu sans cause évidente, après un syndrome de détresse respiratoire et suite au contact avec un cas probable ou confirmé, poursuit le quotidien qui reprend la circulaire du ministère de la Santé. Le document relève que l'infection au SARS-CoV-2 est confirmée par une technique de diagnostic moléculaire (RT-PCR ou autre technique assimilée).
Le ministère a également actualisé le protocole thérapeutique, souligne Al Massae. Pour ce qui est des critères de guérison, le protocole prévoit que, pour un cas asymptomatique, la guérison ne peut être évoquée qu'à l'issue de 7 jours de traitement sans apparition du moindre symptôme évocateur de la maladie. Pour un cas symptomatique, la guérison est déclarée à l'issue de la période de traitement de 10 jours, après disparition de tout signe clinique et de fièvre pendant 3 jours consécutifs.