La situation sanitaire de la capitale économique est très inquiétante. Elle est même critique selon les propos de Said Ahmidouch, wali de la région Casablanca-Settat, rappo
rtés par le journal Assabah dans son numéro du lundi 9 novembre.
S'exprimant devant les membres du Conseil de la commune urbaine de Casablanca mercredi dernier, le wali de la région a affirmé que la pression sur les capacités sanitaires et les infrastructures privées et publiques de la ville et de la région était arrivée à un niveau élevé. Le journal avance que le wali a illustré son propos par la grande pression sur les lits de réanimation et les soins intensifs. Le nombre de lits occupés à ce jour a atteint le nombre de 660, ce qui correspond à un taux d'occupation très élevé. A titre de comparaison, le nombre de lits de réanimation occupés dans la région de Paris ne dépasse pas les 1.000 unités.
Said Ahmidouch déclare que la situation actuelle nécessite la mobilisation des efforts de tous les départements gouvernementaux, des autorités locales, du ministère de la Santé et des collectivités territoriales. Le wali explique que le problème ne réside pas dans les moyens financiers et logistiques, mais dans les ressources humaines. En effet, le secteur de la santé enregistre un important manque de ressources humaines, notamment parmi les médecins-réanimateurs.
Selon ses dires, rapportés par Assabah, le wali avance que le plus important n'est pas d'avoir un lit de réanimation, mais de disposer des ressources humaines qui vont travailler, surveiller et fournir les soins nécessaires au malade.
Pour remédier au problème du manque de personnel soignant, le wali a exposé aux membres du Conseil de la commune une feuille de route tridimensionnelle.
Le premier axe a été de mobiliser l'ensemble des professionnels de la santé de la région en les redéployant en fonction des besoins, afin de réduire la pression sur certaines zones. Le deuxième axe de la stratégie consiste en la poursuite de la coordination avec le ministère de la Santé pour mobiliser les ressources humaines des autres régions, notamment celles qui n'enregistrent pas de pressions sur les structures de santé. Le troisième et dernier axe de la stratégie déployée par Ahmidouch consiste en la mobilisation des médecins et infirmiers du secteur privé dans les hôpitaux publics. Cette opération est en cours de coordination avec les instances représentant les libéraux. Les médecins vont travailler sous contrat en contrepartie d’une rémunération mensuelle.