La situation dans les stations balnéaires du Nord est de plus en plus critique, notamment à Tétouan, ville habituée à une forte affluence de touristes pendant la saison estivale. D’ailleurs, son économie est tributaire des recettes touristiques pendant les trois mois de vacances d’été, relève le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 5 août. Mais la dernière décision du gouvernement de procéder à la fermeture de plusieurs villes à cause de l’aggravation de la situation épidémiologique a chamboulé toutes les prévisions des opérateurs touristiques de la Colombe blanche. Ces derniers avaient pourtant retrouvé le sourire après la levée du confinement sur la ville et l’ouverture de ses plages aux estivants.
Ainsi, la plupart des opérateurs touristiques ont investi dans l’achat de marchandises, la remise à niveau des hôtels et des restaurants et l’embauche de travailleurs saisonniers, à l’instar des années précédentes. Les commerçants espéraient vraiment que la situation sanitaire allait s’améliorer et permettre une reprise des activités économiques qui sauverait leur saison. D’autant que, pensaient certains, la fermeture de la ville de Tanger allait réorienter les touristes vers Tétouan.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia indique que les préparatifs pour sauver la saison estivale battaient également leur plein à M'diq, Oued Laou, ainsi que sur les plages de Chefchaouen comme Targha, Jabha et autres. Commerçants et hôteliers de cette région espéraient couvrir, pendant le mois d’août, les pertes qu’ils avaient subies pendant la longue période de confinement. Tous considéraient que ce mois serait exceptionnel en matière de flux touristique. Des prévisions qui étaient basées sur le nombre de réservations déjà effectuées.
Malheureusement, tous ces espoirs seront brusquement balayés dimanche 26 juillet, jour où le communiqué annonçant la fermeture de certaines villes est tombé comme un véritable coup de massue. A peine arrivés, certains touristes nationaux, qui n’avaient pas même eu le temps de défaire leurs bagages, se voyaient contraints de reprendre la route pour rentrer chez eux. Plusieurs d’entre eux n’ont pu récupérer les sommes déboursées pour leur séjour. Ils ont ainsi perdu les vacances, dont ils avaient grandement besoin après une dure période de confinement, et l’argent économisé dans cette perspective.