Comme il fallait s’y attendre, le Maroc est à son tour entré dans la quatrième vague de la pandémie, avec des statistiques quotidiennes qui continuent à flamber. Dans son édition du mercredi 22 juin, Al Ahdath Al Maghribia apporte une lecture actualisée de la situation sanitaire qui prévaut actuellement.
D’emblée, la publication s’intéresse aux données relatives au taux de remplissage des lits réservés aux cas critiques de la COVID-19. Celui-ci atteint désormais les 1%, un niveau certes encore très bas, mais qui semble évoluer rapidement. Il y a encore deux semaines, rappelle le journal, ce taux n’était que de 0,2%. C'est-à- dire l’envolée des derniers jours, pour atteindre désormais 54 personnes considérées comme dans un état grave. Et à en croire les projections des spécialistes, cette tendance devrait continuer durant les prochaines semaines, surtout que le taux de reproduction du virus est clairement en accélération et que le rythme de vaccination, particulièrement pour la troisième dose, s’affaiblit.
Citant des membres du comité scientifique en charge du suivi de la situation sanitaire, Al Ahdath Al Maghribia explique que plusieurs indicateurs confirment l’entrée du Maroc dans une quatrième vague. Il s’agit de l’accélération simultanée du nombre de cas, du taux de positivité aux tests PCR et du taux de reproduction du virus. Le même constat avait été fait au début de la troisième vague.
Sur un autre registre, les données génétiques montrent que le variant Omicron BA 2 est actuellement prédominant parmi les cas enregistrés. Cependant, on note également le début d’une forte propagation d’un sous-variant, le BA 5 qui semble circuler beaucoup plus rapidement que ses prédécesseurs. C’est d’ailleurs ce qui expliquerait, selon Al Ahdath Al Maghribia, le rythme actuel des contagions et qui a fait passer le Maroc d’un niveau d’alerte vert à orange, particulièrement dans les régions de Casablanca-Settat ou Rabat-Salé-Kénitra.
Interpellé sur les statistiques actuelles relatives à la situation sanitaire, un des membres du comité scientifique fait remarquer que les données publiques sont loin de refléter les chiffres réels sur le terrain. En cause, le nombre de tests effectués chaque jour reste très faible et si celui-ci était plus important, le nombre de cas au quotidien serait bien plus important.
Par ailleurs, selon les sources de la publication, il est attendu que le pic de cette quatrième vague soit atteint durant la deuxième semaine du mois de juillet. A ce moment-là, ce serait le variant BA 5 qui serait le prédominant avec au moins 70% des cas.
Pour rappel, lors de sa dernière sortie, Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé avait expliqué que la flambée des cas est due en partie à la levée des restrictions sanitaires et qu’il est peu probable que celles-ci soient réinstaurées. Néanmoins, un énième appel est fait pour une prise de conscience individuelle afin de responsabiliser tout un chacun pour une implication dans l’effort national de lutte contre cette pandémie.