Le Covid-19 est un virus qu'on peut qualifier de «démocratique» car, en s’attaquant aveuglément aux humains, il ne fait aucune distinction entre les riches et pauvres, les grands ou petits pays, les Noirs ou les Blancs, les hommes ou les femmes. Il ne connaît ni religions, ni ethnies, ni catégories sociales, ni histoire, ni géographie…
Selon le quotidien Al Massae dans son édition du 24 juin, c'est justement grâce à cette caractéristique que le Covid-19 a permis un éveil des consciences, remettant en cause de vieilles croyances établies et ouvrant de nouvelles voies sortant des sentiers battus.
La principale leçon que la pandémie de coronavirus a donnée, c’est celle d'apprendre à mettre de l'ordre dans les priorités. La deuxième leçon a trait aux pratiques comportementales égoïstes qui ont perdu du terrain en période de confinement, où chacun a eu le temps de faire une introspection et une autocritique dans le sens de la responsabilité collective et de l’implication de chacun au service de l’autre. L’usage du numérique et le flot d’informations centrées sur la pandémie ont aussi boosté l’esprit analytique des Marocains.
De même, dans cette lutte psychologique de survie opposée, individuellement et collectivement, au coronavirus contre lequel chacun s’est confiné, s’est masqué, s’est aseptisé, de nouvelles cultures sont nées. Désormais, les citoyens s’imposent de nouvelles règles d'hygiène non seulement pour protéger leur propre santé et celle de leur famille, mais aussi pour veiller à ne pas porter atteinte à autrui.
Mieux, et face aux lendemains devenus subitement incertains, le réflexe d’épargne s’est généralisé chez la majorité des familles qui ne dépensent plus leur argent dans les futilités, mais uniquement dans le strict nécessaire. Mais il est une autre leçon que les Marocains ont donnée à cette pandémie: à savoir leur solidarité légendaire face aux épreuves difficiles.