Ce n’est plus un secret pour personne. Le Maroc vient d’accorder l’autorisation de mise sur le marché du Monulpiravir, médicament anti-Covid-19 du laboratoire américain Merck.
Le comité scientifique et technique chargé de la lutte contre le Covid-19 aurait, lors d’une réunion tenue hier, mardi 4 janvier 2022, donné son aval à la vente de ce médicament. Par ailleurs, le ministère de la Santé n’a toujours pas communiqué officiellement sur le stock disponible de Monulpiravir acquis par le Maroc, ni sur le protocole qui sera défini pour ce médicament, qui ne protègerait qu'à 30% uniquement, comme l'a soutenu le docteur Tayeb Hamdi, dans une déclaration pour Le360.
«Le Monulpiravir sera intégré au protocole thérapeutique de lutte contre le Covid-19, mais le Maroc n’a toujours pas précisé pour quelles personnes il sera indiqué et prescrit. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas donner ce médicament à tout le monde sans oublier qu’il coûte cher. Aux Etats Unis par exemple, il est vendu à 700 dollars», a indiqué Tayeb Hamdi.
Selon la notice du Monulpiravir, ce médicament est contre-indiqué aux femmes enceintes et aux moins de douze ans. Autre indication de taille: ce médicament doit être prescrit entre 3 à 5 jours après l’apparition des premiers symptômes déclarés auprès d'une personne testée positive au Covid-19.
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Selon Mohamed Lahbabi, président de la Confédération des Syndicats des Pharmacies d’Officines, interrogé par Le360, il n’y a encore aucune information sur la mise en vente de ce médicament dans les pharmacies du Maroc. Il est donc fort probable que le ministère de la Santé va disposer de l'ensemble du stock du Monulpiravir qui sera mis à la disposition des patients et des médecins dans les pharmacies d'hôpitaux.
Il est enfin utile de rappeler que le laboratoire américain Merck et son partenaire, Ridgeback Biotherapeutics, ont affirmé, le 1er octobre 2021, que les premiers résultats des essais cliniques ont démontré que les patients qui ont reçu le Molnupiravir dans les cinq jours suivant les symptômes du Covid-19 ont enregistré environ moitié moins d'hospitalisation et de décès que les patients qui ont reçu un placebo.