Selon le Dr Moulay Saïd Afif, 20% de ceux qui sont hospitalisés pour le Covid-19 sont jeunes et n'étaient atteints d'aucune autre maladie, chronique ou non. "Aujourd'hui, 20% de ceux qui sont hospitalisés sont jeunes, [alors même qu'ils] pensaient être épargnés par l'aggravation de la maladie pouvant amener au décès. Pour cette raison, il y avait beaucoup de laisser-aller chez cette population jeune".
Le Dr Moulay Saïd Afif, président du collège du syndicat des médecins spécialistes privés, pédiatre, de par sa spécialité, a participé à une réunion de crise qui s'est tenue hier, dimanche 16 août 2020, à la wilaya de Casablanca, aux côtés de Moulay Hicham Afif, directeur du CHU Ibn Rochd de Casablanca, de Jamal Cohen, président de la Société marocaine d'anesthésie, d'analgésie et de réanimation (SMAAR), et de Nabila Rmili, la directrice régionale de la santé à Casablanca.
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La recrudescence des cas de Covid 19 et la multiplication des cas graves, avec un quart des patients qui arrrivent en réanimation à Casablanca et qui y décèdent, est certes liée à un retard dans le diagnostic, mais ce n'est donc pas l'unique explication, selon ce pédiatre.
Afin d'anticiper une nouvelle recrudescence des cas dans la métropole, les conclusions de cette réunion à la wilaya de Casablanca ont abouti à plusieurs décisions, dont celle-ci: augmenter la capacité des lits de réanimation.
C'est ainsi que la polyclinique de la CNSS, située à Bourgogne, près du boulevard Ziraoui, a été entièrement dédiée aux patients atteints du Covid-19, avec 75 lits mis à leur disposition, dont 17 dédiés à la réanimation et 58 aux soins intensifs.
Le respect des mesures barrières est donc nécessaire, une mesure que répète à l'envi le corps médical.
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"Tant qu'il n'y a pas de vaccin, le seul moyen de se prémunir, c'est le respect de ces mesures d'urgence", a également expliqué le pédiatre, qui a précisé qu'actuellement, à Casablanca, "la situation est tendue, mais pas encore saturée".
Il est utile, enfin, de rappeler que le non-port du masque sanitaire, selon les dispositions légales entourant l'instauration de l'état d'urgence sanitaire, est passible d'une amende de 300 dirhams à 1.000 dirhams.