La situation au Burkina Faso, qui vient de connaître un nouveau coup d’Etat, ne rassure pas en Afrique. Et le Maroc n’est pas épargné. Un nombre non négligeable de ses ressortissants vivent au Burkina Faso, tandis que d’autres transitent régulièrement par le territoire dans le cadre de leur travail. C’est pourquoi l’ambassade du royaume dans le pays a rapidement réagi après le coup d'Etat, afin de rassurer tout le monde.
Dans son édition du lundi 3 octobre, Al Ahdath Al Maghribia se fait écho du communiqué diffusé ce week-end par la représentation diplomatique du Maroc au Burkina Faso et annonçant la mise en place d’une cellule de suivi, tout en rassurant quant à la situation dans laquelle se trouvent les ressortissants marocains dans le pays. L’ambassade profite néanmoins de sa communication pour appeler les Marocains sur place à rester chez eux et faire preuve de prudence extrême. Par ailleurs, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que plusieurs transporteurs professionnels marocains se trouvent actuellement bloqués dans le pays après que la fermeture des frontières. D’autres se trouvent coincés dans des pays voisins, ne pouvant plus traverser le Burkina Faso pour poursuivre leur parcours.
L'une des représentations syndicales du secteur du transport et de la logistique a rapidement réagi, appelant le gouvernement à prendre les mesures qui s’imposent afin d’assurer la sécurité des transporteurs bloqués dans ce pays et dans les pays voisins. Elle s’est dite inquiète de la situation, pour des raisons liées au coup d’Etat mais également pour des raisons sanitaires, des transporteurs étant bloqués dans des zones où le risque sanitaire est élevé.
Comme le rappelle le quotidien, les sorties de l’ambassade, puis de la représentation syndicale, interviennent après que des officiers de l’armée burkinabè ont renversé le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé au pouvoir en janvier dernier suite à un coup d’Etat. Suite à cet événement, plusieurs intérêts étrangers dans le pays, notamment des infrastructures et l’ambassade de France, ont connu des actes de vandalisme.
A l’international, la situation dans ce pays est également suivie de près. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « profondément préoccupé » par l’évolution de la situation, tout en condamnant fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force des armes. En France, le ministre des Affaires étrangères a dû répondre aux militaires qui l'ont accusée d'aider le colonel Damiba et a démenti toute implication.