La dernière session extraordinaire tenue par la commune urbaine d’Asilah était également extraordinaire, notamment par son ambiance tendue et la présence d’un huissier de justice appelé par le président du conseil, Tarik Ghailane, en vue de dresser un procès-verbal qui décrit le déroulement de la séance.
Ce que certains élus du conseil auraient dénoncé, estimant que la présence de l’huissier de justice serait une menace pour eux, surtout que les sessions de la commune étaient houleuses.
D’après les sources du quotidien Al Akhbar, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 2 et 3 août, «l’huissier de justice en question aurait fait le déplacement à la demande du président de la commune pour enregistrer dans un procès-verbal toute forme de diffamation ou d’injures lors des débats ponctuant la session». Ce qui a provoqué la colère de certains élus, qui ont estimé que cette question menace la liberté d’expression au sein des conseils élus et alimente la méfiance entre le président et les autres composantes du conseil de la commune.
De même, poursuit le quotidien, cette présence de l’huissier de justice dans la salle de réunion a été considérée comme une provocation qui sape l’action participative, au moment où le conseil est dirigé par une majorité composée des élus du Parti authenticité et modernité (PAM), de l’Union constitutionnelle (UC) et de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), et traverse une crise aiguë.
Lors de cette session extraordinaire, indique la même source, de virulentes critiques ont été adressées à la majorité, dénonçant le recrutement d’un ancien élu, en lui offrant une voiture de service et un bureau équipé. Ce que les autres élus ont considéré comme une dilapidation des deniers publics, surtout que les comptes financiers de la commune seraient dans le rouge. Ces tensions ont poussé au rejet des trois premiers points inscrits à l’ordre du jour, ce qui a poussé le président à lever la session pour la reporter à une date ultérieure.








