Commerce illégal du chardonneret élégant: l’Agence nationale des eaux et forêts intensifie la lutte

Le chardonneret élégant.

Face à la menace d’extinction qui pèse sur le chardonneret élégant, l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) renforce ses opérations contre le braconnage. Avec des saisies majeures dans plusieurs régions du Maroc, ces efforts visent à protéger une espèce emblématique prisée pour sa beauté et son chant mélodieux, mais victime d’un commerce clandestin persistant.

Le 27/12/2024 à 13h20

Menacé d’extinction, le chardonneret élégant reste une cible récurrente du trafic illégal. Face à cette menace, l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) a intensifié sa campagne de lutte contre le braconnage, mettant en œuvre des mesures renforcées pour préserver les espèces sauvages ainsi que leurs habitats naturels.

Des opérations de surveillance intensives ont été menées par l’ANEF en coordination avec la Direction générale de la sûreté nationale, la Gendarmerie royale et les Forces armées royales. Ces actions ont permis la saisie d’un grand nombre de chardonnerets élégants, ainsi que des équipements utilisés pour leur capture illégale.

Les régions orientales, notamment Oujda et Jerada, ont été au cœur de ces interventions, avec des résultats significatifs. Des saisies importantes ont également été réalisées dans d’autres régions telles que Rabat, Khémisset, Fès, Meknès, Souk El Arbaa et Larache.

Conformément à la loi n° 29.05 relative à la protection des espèces de la flore et de la faune sauvages et au contrôle de leur commerce, il est strictement interdit de capturer, détenir, vendre ou exposer cet oiseau à la vente. Toute infraction est passible d’amendes allant de 5.000 à 20.000 dirhams par oiseau, en plus de la confiscation des matériels utilisés, y compris les moyens de transport.

Connu sous les noms de Stayla ou Mukenine au Maroc, le chardonneret élégant est apprécié pour son plumage bariolé et ses mélodies harmonieuses qui enchantent les amateurs d’oiseaux dans toute la région méditerranéenne. Cependant, cette popularité en fait une cible privilégiée pour les réseaux de trafic et de contrebande, mettant en péril sa survie.

Par Nisrine Zaoui
Le 27/12/2024 à 13h20